L'aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne garde le cap d'un label bas carbone "avant 2030"
Venu à Aulnat, ce vendredi 25 octobre, pour parler décarbonation de l’aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne, le nouveau président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a découvert le fleuron local : la première dégivreuse 100 % électrique pour avion au monde, dont le site est équipé depuis 2022.
Fabrice Pannekoucke s’en est bien sûr réjoui, entouré des représentants des autres collectivités qui composent le syndicat mixte, propriétaire des lieux (Département et Métropole). Mais il a également fait part au gestionnaire Vinci Airports, via le nouveau directeur de l’aéroport Jean-Léopold Vié (nommé en septembre), de l’ambition affichée aujourd’hui : « Être en capacité de décarboner à 90 % les opérations au sol à Clermont-Ferrand ». L’arrivée prochaine de deux groupes électrogènes, qui fonctionnent non pas au fioul mais à l’électricité, va dans le bon sens. Ces « GPU » permettront de recharger l’avion quand il est en stationnement.
Accompagnés par les représentants du syndicat mixte et le directeur de l'aéroport, Fabrice Pannekoucke a pu découvrir la dégivreuse 100% électrique.
La décarbonation représente à elle seule une enveloppe de 20 millions d’euros sur la décennie 2020-2030. Le directeur du syndicat mixte, Emmanuel Bouhier, a la feuille de route et un objectif en tête : « Déposer notre label bas carbone avant 2030 ».Il pense pour cela à la rénovation énergétique des bâtiments les plus anciens, à l’installation d’ombrières photovoltaïques dès l’an prochain sur un parking du personnel et à la réflexion en cours pour la pose de panneaux photovoltaïques sur des délaissés.
Un projet de recherche et développement autour des prairies aéronautiques promet beaucoup. « On essaie d’être pionnier et de trouver un modèle biologique pour optimiser la captation de carbone en bord de piste. Nous allons tester des mélanges de plantes en symbiose avec une sorte de champignon. » Compliqué. Mais le végétal miracle qui est espéré pourrait se retrouver un jour, qui sait, dans tous les aéroports du monde.
« On voudrait étudier également la potentialité d’accueillir une unité de production de carburant durable », complète Emmanuel Bouhier, rappelant que Clermont Auvergne avait été, en 2021, le premier aéroport français à mettre des biocarburants durables à disposition des compagnies aériennes.
Thierry Senzier