Un nouveau départ qui fait du bruit pour New Studio Palace à Moulins

en rêvant notamment d’enregistrer les prestations de grands ensembles symphoniques, Théophile Collier avait contribué à créer les Studios Palace en 2016. Les Studios ? Une installation high-tech nichée dans un ancien cinéma moulinois que ce musicien orginaire de l’Allier (il a grandi à Bourbon-l’Archambault) avait entièrement réaménagé dans un esprit seventies. Mais en 2022, les Studios Palace n’ont pas survécu à des problèmes financiers.

Associé à un grand groupe lyonnais

Fin de l’histoire ? Pas du tout. Depuis 2023, l’aventure continue pour Théophile Collier. Sous l’égide du groupe lyonnais ATS dirigé par Alain Coulas (voir ci-dessous), bienvenue au New Studio Palace. Un nouveau départ. Désormais associé-salarié, Théophile Collier reste le pilier des lieux de cette structure reposant aussi sur un ingénieur du son et sur un régisseur général : « Tout en bénéficiant d’une meilleure assise financière grâce à ATS, on a gardé l’âme et le coeur de métier des Studios Palace, explique Théophile. C’est-à-dire enregistrer de la musique : des albums d’artistes, de la musique de film... Mais aussi continuer à enregistrer des sons pour le cinéma ou des sons pour des séries diffusées sur Netflix, sur Amazon Prime, sur OCS... Aujourd’hui, ce sont d’ailleurs le cinéma et les séries des plateformes qui représentent l’essentiel de notre chiffre d’affaires ».

Les sons pour le cinéma, c’est quoi ? «  ça va de la prise du son sur un plateau de tournage, jusqu’au mixage d’un film ou le mixage de la musique d’un film, retrace Théophile. En résumé, on peut traiter de toute la chaîne du son, à partir du tournage jusqu’à la post-production ». La post-production, plus prosaïquement, ce sont notamment les bruitages que Théophile Collier réalise pour des films. Ou pour des séries françaises ou internationales (américaines, indiennes, polonaises...) diffusées sur des plateformes comme Netflix.

Bruiteur pour des films et des séries

Bruiteur ? Un sacré métier nécessitant une oreille de compétition, beaucoup d’ingéniosité et pas mal de matériel. En complément d’un premier plateau de 160 m², New Studio Palace a d’ailleurs investi pour créer un second plateau de 60 m² aux fonctions multiples. C’est dans ce sous-sol à mi-chemin entre la navette spatiale et le vide-grenier, que se situe l’atelier de bruitage de Théophile Collier. Théophile sait tout faire. Ou, à l’aide d’objets très divers, doit inventer des astuces sonores pour le faire. Reconstituer le grincement d’une porte de prison qui s’ouvre ? Reproduire le claquement d’un coup de poing contre une machoire? Restituer des pas de chaussures sur des pavés ? Reproduire les crépitements d’un feu de cheminée ?

C’est son job. Et la liste est sans fin. A l’image des bruits innombrables que l’on entend dans les films et séries. « En ce moment, je travaille sur une série indienne qui se situe dans un prison, raconte Théophile. Je viens aussi de travailler sur une série française : Deep. Une histoire de sous-marin durant la Seconde Guerre mondiale, mais dans le registre de la comédie. Elle sortira sur OCS  ». Les séries cartonnent sur les plateformes. Théophile ne le cache pas, c’est un énorme marché potentiel. Alors il est plutôt très confiant. Ce n’est que le début du film. New Studio Palace n’a pas fini de faire du bruit dans le Landerneau.

Nouveautés. Pour développer l’identité de commerces, d’entreprises, d’associations, New Studio Palace axe aussi son activité sur la création de Podcast : « Là, on est en train de travailler sur un podcast en trois ou quatre épisodes sur le Sictom Nord Allier », explique Théophile Collier. New Studio Palace va également plancher sur des créations en matière d’attente téléphonique. L’attente téléphonique, c’est quoi ? Ce sont des messages donnant des infos sur des commerces ou des entreprises pendant que leurs clients patientent au téléphone  : « L’attente téléphonique, c’est la force historique et l’une des spécialités d’Alain Coulas, mon associé qui travaille dans ce domaine-là avec ATS ». Parmi les clients d’ATS, leader français de l’attente téléphonique, des géants comme Orange et de 600.000 à 700.000 autres clients, petits ou grands.