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Октябрь
2024

ASM Clermont : pourquoi Anthony Belleau, en fin de contrat en juin prochain, va jouer gros lors des prochaines semaines

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Près de 99 mètres parcourus (ballon en main), 9 défenseurs battus, 4 franchissements, sans oublier un essai marqué, son deuxième cette saison, ainsi que deux transformations réussies sur deux tentées. Les statistiques d’Anthony Belleau, lors de la victoire face à Vannes samedi dernier (55-33), sont édifiantes.

Face aux Bretons, l’ancien Toulonnais a été l’un des Clermontois les plus performants, les plus efficaces aussi. Pourtant, il a évolué pendant près d’une heure au poste d’arrière après avoir remplacé Kylan Hamdaoui, sérieusement blessé au pectoral.

« C’est un poste où j’avais déjà évolué en cours de match ou comme remplaçant, voire comme titulaire. Il faut savoir s’adapter », commente l’intéressé pour qui une reconversion ne semble pas vraiment d’actualité.

« Nous ne l’avons pas évoquée encore avec le staff », ajoute l’ouvreur qui pourrait en revanche être sollicité pour apporter de la fluidité au centre du terrain. D’autant que Clermont va devoir se passer pendant de longues semaines d’Irae Simone.

Samedi dernier, en tout cas, Anthony Belleau a pris du plaisir sur la pelouse du Michelin. D’autant qu’il restait sur deux matchs où il avait été peu utilisé (23 minutes à Toulouse et 0 contre Toulon) et qu’il avait sûrement emmagasiné beaucoup d’envie.

Arrivé en 2022, il est en fin de contrat en juin

« Tout ou presque était réuni. Je n’aurais sûrement pas pu tenir les mêmes propos contre Toulon. Vannes, c’est un match dans lequel il y avait beaucoup d’espaces, de bonnes conditions de jeu. Nous étions dominants devant ; ils ont pris deux cartons jaunes coup sur coup. Il y avait beaucoup de désordre sur le terrain. Nous avons su bien l’exploiter », convient le joueur qui sait que l’ASM n’évoluera probablement pas dans le même contexte ce samedi (21 h 05) au stade Jean-Bouin face à Paris, où les Clermontois devront montrer un autre visage que lors de leurs derniers déplacements.

« Nous devons parvenir à trouver la même énergie qu’au Michelin, prévient Anthony Belleau. Nous nous sommes déplacés trois fois chez des équipes qui étaient un peu en danger ».

« Au Stade Français, poursuit l’ouvreur, il n’y aura pas de surprise. On connaît les qualités des Parisiens : une grosse défense, une conquête forte. Ils vont se resserrer, ce qui faisait leurs forces lors des dernières saisons. Ils mettaient beaucoup de pression sur l’adversaire en fermant les options ».

La saison dernière, Clermont, qui restait sur une défaite douloureuse à domicile contre l’UBB, s’était ressaisi et était allé faire un bon résultat au Stade Français (14-14).

« Il serait bien de s’en inspirer, sur l’état d’esprit mis en œuvre. Mais le contexte sera bien différent cette fois, car l’an dernier, le Stade Français était en tête du classement », relève Anthony Belleau.

« À nous de prendre nos responsabilités, de mettre les ingrédients pour être capables de rivaliser. Il va peut-être falloir revoir notre stratégie à l’extérieur. Celle que l’on a mise en place jusqu'à présent n’était peut-être pas la bonne. Il faudra aussi être plus disciplinés. On s’est souvent mis sous pression tout seul ».

Comme onze de ses coéquipiers, Anthony Belleau, arrivé en Auvergne en 2022, sera en fin de contrat en juin prochain. L’annonce, ce mercredi, de la prolongation de Christophe Urios à la tête de l’équipe devrait éclaircir la situation dans les prochaines semaines pour ceux que le club souhaite conserver et ceux qui s’en iront sous d’autres cieux la saison prochaine.

En attendant d’être fixé définitivement, Anthony Belleau reste serein. À 28 ans, il sait maintenant gérer ce genre de situation. « Cela fait partie d’une carrière. Ce n’est pas la première fois que je suis dans cette situation. La meilleure réponse à apporter est celle que l’on donne sur le terrain en étant le meilleur possible ».

Didier Cros