Les parfums puydômois Poécile sont à retrouver au Centre Jaude, à Clermont-Ferrand

Poécile, c’est l’histoire de Léa Chonier, 28 ans, passionnée par deux choses : « les parfums et l’Auvergne », sourit cette native de Saint-Rémy-sur-Durolle, près de Thiers. Alors à l’heure du Covid, quand elle s’est interrogée sur le sens de son travail, à Paris, au sein d’un groupe du CAC40, elle n’a pas hésité longtemps. « Je suis revenue en Auvergne, chez mes parents, passer cette période. J’ai alors réfléchi à des parfums mixtes qui feraient voyager, mais sans partir trop loin. On a une richesse du territoire, pourquoi ne pas la mettre en flacon ? »

L'Auvergne, la Côte d'Azur, les Alpes...

Elle commence en novembre 2021 en lançant Eden Volcanique, un parfum forcément dédié à l’Auvergne, à base de narcisses. Puis s’envole pour la Côte d’Azur, la Bretagne, la Provence, Paris, et – le petit dernier qui vient de voir le jour – les Alpes. « Je suis aidée de deux nez parfumeurs. L’idée est d’avoir des familles olfactives différentes. » Si le jus est produit à Grasse, l’atelier de conditionnement est installé à Saint-Rémy-sur-Durolle, avec une partie manuelle pour l’étiquetage. « Quand je suis venue ici, l’idée aussi était de produire de l’emploi local. Je viens d’intégrer l’accélérateur de business Village by CA dans l’idée de structurer l’entreprise, et voir comment créer de l’emploi durable, embaucher pour le conditionnement. »

Trois mois à Jaude

Un univers qu’il est possible de découvrir durant trois mois, à Clermont-Ferrand, au Centre Jaude 1. Car même si la marque est présente dans une centaine de points de vente en France et à l’étranger, elle n’a pas de boutique. « On voulait recevoir nos clients, chez nous, directement. Donner des conseils. Peut-être qu’un jour on aura nos boutiques… Mais déjà, le souhait est de continuer à créer un parfum par an, avoir de plus en plus de points de vente et continuer à se faire connaître. »

Et quand on lui demande si elle ne regrette pas son retour aux sources, le passage Paris-Saint-Rémy, la réponse est immédiate : « On a imaginé un parfum, aujourd’hui porté par des gens. Le nom de mon village rayonne. Cela a vraiment du sens. »

Texte : Marion ChavotPhotos : Thierry Nicolas