Le Folklore issoirien fait revivre les traditions ancestrales

À l’heure où certains passent leur début de week-end à refaire le monde autour d’un verre, un groupe d’irréductibles Auvergnats s’active pour faire perdurer des traditions ancestrales. Direction la salle multiactivés de l’école du Faubourg où chaque vendredi soir, les membres du Folklore issoirien répètent pas de danse et morceaux de musique qui vont rythmer leurs futures représentations.

Fondé en 1964

Les caisses en bois posées en arc de cercle au centre de la vaste pièce permettent de dessiner une petite scène, où dans quelques minutes, une bonne vingtaine de participants va pouvoir s’adonner à leur passion. "Le groupe a été fondé en 1964 à l’occasion du tournage du film Les Copains d’Yves Robert qui se déroulait à Ambert", résume Michel Rodier, co-président. Voilà comment le Folklore issoirien a ouvert le bal à la faveur d’une bande de copains voulant transmettre les traditions populaires en vigueur jusqu’au début du XXe siècle.

60 ans plus tard, la maxime n’a pas bougé d’un pouce, même si la formule a su se moderniser. « Nous sommes une quarantaine de membres de 6 à 89 ans », estime Stéphanie Martin, co-présidente. L’objectif restant de promouvoir ces traditions de basse et haute Auvergne à travers les danses, des chants, des contes ou encore des musiques.

"Chaque répétition s’effectue avec des musiciens et non pas une bande-son. Pour nous, c’est indispensable"

Violons, cabrettes, accordéons (chromatiques et diatoniques) et vielles ouvrent le bal et entraînent les différentes chaloupées des membres de l’association. Des chorégraphies transmises par des "maîtres de danse", comme Cécile Roiron, secrétaire du Folklore et membre depuis 37 ans. "Je n’ai jamais quitté l’association depuis l’âge de 11 ans !"

Des spectacles dans les Ehpad

Une fidélité à toute épreuve qui a permis à la bénévole de réaliser de nombreux échanges et voyages lors de représentations dans des festivals ou de fêtes de villages de l’Hexagone, mais aussi en Pologne, en Italie, au Portugal, au Québec, en Allemagne… "Nous intervenons également dans les Ehpad du territoire pour proposer des animations aux résidents", complète Pierrette Portal, chargée de la communication.Les entraînements se déroulent toujours accompagnés de musiciens.Enthousiastes, les membres du Folklore trouvent dans ces représentations costumées la possibilité de perpétuer les traditions auvergnates. "Cela fait partie du patrimoine légué par nos anciens", avouent les adhérents qui se définissent comme des "passeurs de culture".

Mettre l’accent sur la communication

Aujourd’hui, l’association ambitionne de franchir un nouveau pas. "Notre ancien président, Alain Brun, est décédé cet été. Cela a été un véritable choc pour le groupe. Par la force des choses, il nous faut entamer une nouvelle dynamique", expose Stéphanie Martin.

Un nouveau bureau a été élu il y a quelques jours avec la volonté de ne pas rester les deux pieds dans le même sabot. Pierrette Portal enchaïne :

On veut montrer ce que l’on sait faire, mieux communiquer et avoir une plus grande présence sur le territoire

Le Folklore issoirien, qui participe à une quinzaine de sorties par an, est donc prêt à répondre au pied levé à de nouvelles sollicitations. "On a déjà contacté les mairies pour présenter nos activités", avance Michel Rodier."On veut montrer que l’on est là ! Toujours présents", appuient les membres du bureau qui assurent "prendre un réel plaisir en dansant" ainsi que "dans le partage de ces coutumes populaires".Au sein de la salle la bonne humeur est toujours de mise.

Une transmission nécessaire pour rendre ces traditions toujours plus vivantes et continuer à inviter des contemporains à entrer dans la danse.

Pratique. Vous pouvez contacter le Folklore issoirien par mail à folkloreissoirien64@gmail.com ou par téléphone au 06.99.24.24.79 ou 06.03.97.55.11.

Jean-Baptiste Botella