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Октябрь
2024

Huit conférences à Vichy pour découvrir la nature et, en particulier, la réserve du val d'Allier

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La Réserve naturelle nationale (RNN) du val d’Allier a trente ans cette année et elle ne cesse de montrer l’étendue de sa diversité faunistique et floristique. Géré par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Auvergne Rhône-Alpes (AuRA) délégation Auvergne et l’Office national des forêts (ONF) depuis sa création par décret ministériel en 1994, cet espace s’étend au sud de Moulins sur 1.450 hectares, offrant à qui veut bien prendre le temps d’observer une grande diversité d’oiseaux, de mammifères et d’insectes.

Biodiversité

Avec huit conférences programmées samedi 26 octobre, à Vichy, la prochaine journée des naturalistes, organisée par la délégation territoriale de la LPO, permettra de présenter les connaissances collectées en Auvergne, et tout particulièrement dans le département de l’Allier.

« On va expliquer au public que cette réserve permet de préserver la biodiversité pour les générations futures », indique Jean-Christophe Gigault, vice-président de la LPO AuRA et bénévole coordinateur de la journée Nat’Auvergne à Vichy.

Pour entrer dans le vif du sujet, un bilan de suivi des sternes du val d’Allier apportera de l’eau au moulin de la première conférence. Ces oiseaux nichent au sol sur les îlots de sable et de gravier qui bordent la rivière.

Oiseaux

La reproduction, période très sensible, peut être perturbée par les crues, qui détruisent les couvées, et la présence humaine. Des activités comme la promenade, la baignade, la pratique du canoë freinent involontairement le développement de cette espèce, en raison des piétinements ou parce que les oiseaux quittent précipitamment le nid avant l’éclosion des œufs.

D’autres animaux de bien plus petite taille peuplent cet espace naturel, comme les punaises, les araignées, les libellules et les coléoptères. Un des rôles de la réserve est justement de contribuer à la connaissance naturaliste et scientifique par des inventaires effectués sur des groupes peu connus.

« Ils sont réalisés par des salariés de la LPO, des naturalistes et, parfois, des bénévoles, souligne Jean-Christophe Gigault. On va chercher les meilleures compétences selon les domaines. »

Enquêtes

Les conférences, qui se sont déroulées dans le département du Puy-de-Dôme en 2023 et sont attendues dans le Cantal en 2025, incitent les participants à découvrir leur environnement le plus proche et, pourquoi pas, à participer à des enquêtes.

Une concerne les coccinelles, de 2024 à 2027, en vue de la réalisation d’un atlas de répartition à l’échelle AuRA. Une cinquantaine d’espèces sont connues en Auvergne, mais la liste pourrait s’allonger en incorporant les micrococcinelles. « Des insectes de moins de 2,5 mm de couleur sombre », précise la LPO. Un portail est accessible sur internet, où quiconque faisant des observations naturalistes peut les déclarer avec des photos.

Estelle Dissay