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Октябрь
2024

Dans cette commune de Haute-Loire, les dégâts de la crue sont estimés à quatre millions d'euros

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En début de semaine, les dégâts étaient estimés, à la louche, à plus de deux millions d’euros. Une semaine après l’épisode cévenol qui a touché la Haute-Loire, la commune de Brives-Charensac a revu à la hausse le lourd bilan des inondations de ce 17 octobre 2024.

Mercredi après-midi, la sous-préfète du Puy-en-Velay, Nathalie Cencic, est venue faire le point sur l’ampleur des dégâts sur la commune et pour voir comment les services de l’État pouvaient accompagner au mieux la commune pour passer cette période difficile, en ciblant les priorités.

Un bilan toujours plus lourd

« Nous avons estimé les dégâts à 4 millions d’euros aujourd’hui. Et on en découvre encore en permanence », annonce le premier adjoint au maire Jean-Paul Bringer. « Il y a la passerelle emportée sur le pont de la Chartreuse (lire en page ci-contre). À la médiathèque, l’ascenseur est hors service, au boulodrome, c’est tout le système de chauffage qui a pris l’eau, et puis la piscine, le camping avec les bungalows, la pizzeria, tous les terrains qui sont partis, les grillages… », rappelle le maire Gilles Delabre. « Il y a encore des éléments pour lesquels nous ne savons pas. Par exemple, le système d’arrosage du stade, nous ne savons pas s’il est encore fonctionnel ou non… »Comme en 1980 et en 2008, le boulodrome de Brives a été lourdement touché avec environ 1,45 mètre d’eau à l’intérieur. En se retirant, la Loire a laissé une énorme quantité de boue. Le système de chauffage est hors service.De toutes les communes sinistrées jeudi dernier, Brives a payé, une nouvelle fois, le plus lourd tribut. Et si l’on rajoute tout ce qui est du domaine de compétence de l’Agglomération, la facture grimpe encore. « Avec l’Agglo, il faut rajouter entre 1 et 1,5 million d’euros. Il y a la digue déjà, avec environ 500.000 euros. Des plongeurs doivent venir demain pour voir aussi l’état des enrochements au niveau du perré sous la route départementale. Pour les seuils, on ne sait pas encore… Il y a aussi les cabines de projection du Puy de Lumières qui ont été soulevées et puis le canal… »

Au final, l’addition sera donc colossale pour la seule commune de Brives-Charensac, avec une inquiétude aussi pour les finances communales. « Nous espérons que la commune sera le moins impactée possible… »

Après la boue, la solidarité Depuis vendredi, après les pompiers, ce sont les bénévoles et les employés communaux qui ne ménagent pas leur peine pour tout nettoyer.

Au milieu de ce marasme et du constat matériel démoralisant, il y a tout de même des éléments de satisfaction. À commencer (nous l’avons déjà relayé) par le vent de solidarité qui a soufflé tout le week-end sur les installations sportives et les terrains extérieurs à Audinet. « Voir tous ces bénévoles, dont certains avec leur propre matériel, venir aider à nettoyer les terrains et voir le travail réalisé déjà dimanche après-midi, c’était impressionnant », savoure Gilles Delabre.

Un plan communal de sauvegarde

bien rodé L’autre leçon majeure de cette crue, c’est aussi et bien évidemment le système d’alerte mis en place à Brives. Désormais, entre les exercices grandeur nature et les crues successives (mais de moindre ampleur) jusqu’à celle de cette année, tout le monde semble désormais rodé. « Nous étions en mairie à 3 h 30 du matin jeudi et nous avons alerté les premiers riverains à 3 h 57 », explique le directeur général des services Emmanuel Debard. « Nous avons désormais le meilleur PCS (plan communal de sauvegarde) du département. Ce n’est pas de l’orgueil de dire cela. C’est une réalité et c’est grâce au dramatique bilan de 1980 et à tous les exercices réalisés. Nous sommes prêts », insiste encore Jean-Paul Bringer.

Les élues font le bilan des dégâts des crues à Peyredeyre Brives-Charensac

Lionel Ciochetto