Pro D2 : Juun Pieters, un retour attendu qui offre plus de choix au Stade Aurillacois

Dans une équipe où les joueurs de plus de 26 ans se comptent pratiquement sur les doigts d’une main, difficile de parler de cadres. Alors, certains joueurs, même jeunes, sont attendus pour apporter un plus, des garanties dans certains secteurs. C’est le cas de Juun Pieters, issu de la génération Espoirs championne de France 2022, qui a disputé 27 des 30 matchs l’an passé, sans en manquer aucun à partir de la neuvième journée. « Je le sens prêt avec ses qualités de vitesse, de combat, de chasseur, témoigne Roméo Gontinéac. On l’attend à ce niveau-là. » Et ce, à partir de vendredi 25 octobre, à Mont-de-Marsan, où il sera de retour dans le groupe.

Instaurer une concurrence

Évidemment, Pieters ne réglera pas tout seul tous les problèmes, mais, comme Robertson-McCoy au poste de pilier droit, le Hollandais offre de nouvelles options sur la ligne arrière. « Il a manqué un peu de joueurs compétiteurs sur ce début de saison », reconnaît Roméo Gontinéac, limité dans ses options, comme face à Nice.

Il y a des postes où on n’avait pas trop le choix. Sur certains, on commence à être plus à l’aise pour mettre de la concurrence. Je pense aux ailiers, aux centres, où on va commencer à pouvoir jouer

Preuve en est, la ligne arrière qui a débuté contre Nice comportait deux joueurs de 2004 et un troisième ligne repositionné à l’aile, comme le souligne Roméo Gontinéac pour expliquer les erreurs défensives dans les 22 mètres cantaliens en deuxième période. « On a péché deux fois et on l’a payé cash. Un manque de maîtrise, de communication. Il y a cet essai où le centre marque assez facilement. On avait deux joueurs de 2004 dans le champ : on apprend, il faut admettre quand on fait des fautes, mais il ne faut pas que ça arrive toutes les semaines. On se fait aspirer par le ballon et il y a un joueur qui essaye de couper la ligne alors que ça ne s’impose pas. »

Défense et adrénaline

L’entraîneur a également indiqué qu’Oudard rejouerait à son poste au cours de ce bloc même s’il a donné satisfaction à l’aile. « On aime bien la polyvalence mais on aime aussi quand les joueurs évoluent aux postes auxquels ils sont formés, ils ont plus de repères », indique-t-il.

Mais il ne faudrait pas tout mettre sur le dos de la jeunesse ou des repositionnements, car, les joueurs plus capés de l’effectif n’ont pas apporté face à Nice le surplus qu’on pouvait attendre d’eux. « Des fois, on attend peut-être trop de nos anciens, entre guillemets, parce que les plus anciens ont 26 ans, rappelle Gontinéac. Mais, on attend toujours plus de ces joueurs. On attend aussi qu’ils provoquent de l’adrénaline quand ça ne va pas. » Mieux défendre, provoquer de l’adrénaline… Les plaquages destructeurs de Pieters feront forcément du bien sur ces deux points. À 23 ans, il fait déjà partie de ces jeunes joueurs dont le Stade attend beaucoup.

Mathieu Brosseau