ru24.pro
World News in French
Октябрь
2024

Pourquoi la CFDT pose ses conditions avant de dire "oui" à la mine de lithium dans l'Allier

0

Le compte à rebours a commencé. Le débat public étant clos, le groupe Imerys a jusqu’au 30 décembre pour dire si oui ou non il poursuit son projet d’ouverture d’une mine de lithium à Échassières. Un projet gigantesque, aux dires même des responsables de la CFDT Allier, qui doit « obligatoirement s’accompagner de garanties sociales et environnementales ».

Des conditions non négociables que les dirigeants de la Fédération générale des mines et de la métallurgie CFDT ont rappelé à la direction du groupe Imerys lors d’une rencontre qui s’est tenue à la mi-septembre à Paris. « Sur la norme Irma (Initiative for responsible mining) qui fixe des critères à respecter pour tout exploitant, Imerys nous a dit que ce n’était pas un problème pour eux. Mais pour nous, ce sera un point de vigilance », explique Pascal Perony, un des responsables de la CFDT Allier.

Entrée au capital

Lors de l’entrevue, les représentants du syndicat ont également évoqué l’idée de faire entrer au capital du groupe Imerys plusieurs entreprises automobiles comme Stellantis, Renault ou Toyota afin de sécuriser l’investissement. « Pour l’instant, ce n’est pas ça », reconnaît Bruno Navarre, secrétaire fédéral territorial pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. L’idée n’a visiblement pas séduit le porteur du projet Emili.

La CFDT a également réitéré son souhait de voir la mise en place d’une gouvernance du partage de l’eau « qui est au cœur du projet ». Et Bruno Navarre de proposer une étude indépendante d’évaluation de l’impact d’Emili sur la ressource en eau. Tout en rappelant que « produire du lithium en France sera plus respectueux sur le plan social et environnemental parce que les normes et les règlementations y sont infiniment plus élevées qu’ailleurs dans le monde ».

Martial Delecluse