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Deux ans après la mort de Justine Vayrac en Corrèze, où en est l’affaire ?

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C’est un féminicide qui a fait date en Corrèze. Depuis 2022, le 23 octobre est tristement associé au jour où la jeune Justine Vayrac, une Lotoise de 21 ans, a perdu la vie. Cette nuit-là, cette jeune mère de famille vivant dans le nord du Lot, était venue à Brive passer la soirée avec des amis, avant de finir en boîte de nuit, à la Charrette et de disparaître.

Une disparition signalée sur les réseaux sociaux, le lendemain, par ses proches. Son corps sera retrouvé quatre jours plus tard, enseveli à Beynat, près du domicile de Lucas Larivée. Ce jeune homme de 21 ans au moment des faits, ouvrier agricole, était connu de la justice pour être impliqué dans une affaire d’incendie volontaire contre son patron. Une “autre affaire Larivée” pour laquelle le jeune homme a été condamné en appel en 2024 à deux ans de prison ferme et qui a fait l’objet d’un pourvoi en cassation.

Au moment de la disparition de Justine, les enquêteurs de la direction territoriale de la police judiciaire (DTPJ) de Limoges l’avaient rapidement identifié comme étant le suspect numéro 1 de l’affaire. Il était passé aux aveux dans les dernières heures de sa garde à vue, dans des circonstances qui ont par la suite été contestées. Mis en examen pour « meurtre, viol et séquestration » de la jeune femme, il avait été placé en détention provisoire dans la foulée.

Deux ans après les faits, où en est l’enquête ? Depuis un an, à plusieurs reprises, Lucas Larivée a fait valoir son droit à garder le silence. Lors de la reconstitution organisée à son domicile en octobre 2023, le jeune homme est resté muet. En juin 2024, interrogé sur son positionnement sur l’affaire Justine, lors de son procès en appel dans l’affaire des incendies, Lucas n’a pas répondu à la question du président. « À cette question qu’on te pose, garçon, moi, je te dirai qu’il ne faut pas répondre. Cette affaire est frappée par le secret de l’instruction », l’avait prévenu son avocat Me Michel Labrousse.

Des pièces retirées du dossier d’instruction

Ce dernier, qui défend pour son client la thèse « de coups ayant entraîné la mort sans intension de la donner », a contesté plusieurs actes de procédures. Il a réussi à obtenir en début d’année la suppression de plusieurs éléments du dossier. « Celui-ci est toujours entre les mains du juge d’instruction. On s’attend à une clôture de l’affaire d’ici le printemps 2025 », confie l’avocat.Une orientation de la juge d’instruction qui peut aussi faire l’objet de contestations par les différentes parties. Le procès de l’affaire Justine est encore une affaire de longs mois.

Pierre Vignaud