Nic Krone, arrière du CA Brive avant la réception de Dax (ProD2) : "En début de saison, je n'étais pas prêt à jouer"

Huit feuilles de match consécutives et huit… titularisations à l’arrière du CA Brive. Le Sud-Africain Nic Krone a vécu la fin de saison dernière comme un rêve éveillé.

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« Le rêve, c’était de jouer un jour en pro. J’avais beaucoup travaillé pour ça, mais comme j’étais non-Jiff ce n’était pas évident d’avoir du temps de jeu. Et puis Rahboni s’est blessé et Pierre-Henry Broncan m’a donné ma chance. »

« J'avais besoin de me reposer »

Le jeune homme a su la saisir en étant fort sur les bases. « Je crois que j’ai réussi à être dominant sur les ballons hauts et que mon jeu au pied de dégagement n’a pas été mal. Je pense que c’est pour ça que j’ai enchaîné les matches. »

Après cette fin de saison bien remplie, il est rentré en Afrique du Sud se ressourcer auprès de sa famille. « J’avais besoin de me reposer, de partager ce que j’avais vécu avec mes amis et ma famille. Je suis très famille », confie ce fils de viticulteur.

De retour à Brive, il savait que les compteurs seraient remis à zéro. « Ce n’est pas parce que j’avais fini sur huit matches que j’avais la moindre garantie pour la nouvelle saison. D’autant plus que le groupe s’est étoffé. Il y a une saine concurrence dans le groupe. Cela oblige tout le monde à hausser son niveau et c’est tout bénéfice pour l’équipe. »

Sa préparation estivale a été perturbée par une blessure au ménisque, sans gravité, mais qui l’a empêché de jouer le match amical contre le Racing 92. « Je ne suis pas du genre à me chercher des excuses, mais je crois que ne pas avoir joué ce match amical a été un vrai handicap pour le premier match contre Oyonnax. Mon corps n’était pas prêt à jouer comme il avait pu l’être en fin de saison dernière. »

Sa prestation s’en est ressentie. Nic Krone est apparu en difficulté comme jamais depuis qu’il était apparu avec les pros. « Ce jour-là, je n’ai tout simplement pas joué. Cela peut arriver, personne n’est parfait. Cela m’a ramené les pieds sur terre en supposant que je ne les avais plus sur terre. J’ai dû travailler encore plus fort pour revenir. »

Son retour, il devrait l’effectuer ce vendredi soir (19 h 30), face à Dax. « Je suis prêt à performer pour le bien de l’équipe », pose celui qui dit apprendre beaucoup de Curwin Bosch et de Thomas Laranjeira.

« Ils ont tellement de matches en pro. Devant eux, je suis comme une éponge. A leur contact, je prends toutes les informations possibles pour grandir sous la pression », confie l’arrière qui a une corde à son arc qu’il n’a pas encore utilisée : le tir au but.

Des challenges au pied avec Curwin Bosch

« Avec les Espoirs, je crois que j’étais à 80 % de réussite. C’est pas mal. Mais je ne sais pas si j’aurais le même pourcentage avec les pros, avec la pression, avec le public. »

En attendant que cette mission lui soit un jour confié, il se donne de petits challenges avec son compatriote Curwin Bosch. « Avec un peu de vent dans le dos, on peut mettre le ballon entre les perches depuis 60, 65 mètres. La dernière fois qu’on s’est challengé, on a fait 1 partout. » 

Pascal Goumy