Les ventes de Michelin en baisse de 3,4 % sur les neuf premiers mois de 2024
Le groupe Michelin a publié ce mercredi 24 octobre, en fin de journée, ses résultats financiers pour le troisième trimestre 2024, affichant des ventes en régression de 3,4 %, à 20,2 milliards d’euros.
Une publication effectuée dans un contexte mondial tendu, sur tous les marchés de pneus sur lesquels opère le manufacturier, et tandis qu’en France, le dialogue avec les représentants du personnel est au point mort, les syndicats demandant en vain des éclaircissements sur l’avenir des sites de Cholet, Vannes et Joué-lès-Tours, dont l’activité a été très réduite ces derniers mois.
Les ventes en volume ont diminué de 5,3 % sur la période et même de 7,1 % sur le seul troisième trimestre, avec un fort ralentissement de la première monte dans tous les segments, des contraintes conjoncturelles dans l’activité mines, et la poursuite de l’approche ciblée des segments de marché, indique le communiqué du manufacturier, c’est-à-dire un effort sur les segments à plus forte valeur ajoutée..
Sur le segment tourisme camionnette, qui représente la moitié du chiffre d’affaires, la demande a été soutenue par les marchés de remplacement en Europe et Amérique du Nord, tandis que la première monte continue de régresser (-9 % en Europe et -5 % en Amérique du Nord). Les ventes de Michelin sur neuf mois dans ce contexte ont reculé pour ce secteur de 2,4 %, seules les ventes des pneus 18 pouces et plus poursuivant leur progression.
Baisse plus marquée en poids lourd et spécialitésLa baisse des ventes est plus marquée encore dans le segment poids lourd (-4,6 %) et dans celui des spécialités (-9,1 %), où seuls les marchés avion et deux-roues sont en progression.
Pour l’année 2024, Michelin prévoit au total des ventes en baisse entre -4 % et -6 %. Le groupe mise désormais sur un résultat opérationnel des secteurs de l’ordre de 3,4 milliards d’euros, à taux de change constants, et non plus les 3,5 milliards qui étaient l’objectif initial, et un flux de trésorerie disponible avant acquisitions supérieur à 1,7 milliard d’euros, contre 1,5 milliard dans les prévisions de début d’année.
Patrice Campo
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