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Октябрь
2024

Pour les victimes de l’amiante

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C’est en hommage aux victimes de l’amiante que le Caper des Combrailles, pour son 20 e anniversaire, a décidé, il y a deux ans, de faire réaliser un mémorial.

Aujourd’hui, cette œuvre d’art conçue par le sculpteur Thierry Courtadon se dresse place de l’Europe. Elle a été financée exclusivement par l’association.

300 personnes

Le président Angel Gonzalez, aux côtés de nombreux élus et personnalités et devant 300 personnes, a fait un petit rappel historique du dossier de l’amiante à Saint-Éloy-les-Mines.

« Notre bassin d’emploi a lourdement payé et paie encore les conséquences de 11 ans d’exploitation, de fin 1972 à fin 1983, de l’entreprise Everitube, filiale du Groupe Saint-Gobain Pont-à-Mousson. L’implantation de cette entreprise s’inscrivait à l’époque dans un contexte qui lui était favorable avec la fin programmée de l’exploitation charbonnière, la reconversion minière et le besoin d’emplois pour la jeunesse. D’autant que les risques sanitaires étaient ignorés. Pendant 11 ans, les 230 à 250 salariés sont exposés aux poussières d’amiante sans aucune protection. Au milieu des années 70, le scandale sur les dangers avec les conséquences sur la santé de ce minéral explose. Les salariés, avec leurs organisations syndicales, se mobilisent afin d’avoir de meilleures conditions de travail. La fermeture de l’établissement survient en 1984, mais l’action ne s’arrête pas pour autant car les conséquences dues à l’exposition peuvent aller jusqu’à 40 années minimum. En 1996, intervient le décès d’un premier ancien salarié victime d’une maladie de l’amiante. Depuis, le Caper des Combrailles (Collectif amiante prévenir et réparer) a été créé. Vingt ans après sa création, plusieurs dizaines de personnes sont décédées. Plus de 100.000 personnes sont mortes au niveau national des suites de cette exposition et chaque année, on compte encore 3 à 5. 000 nouveaux cas de maladies. »

« Ce mémorial nous rappellera de continuer l’action pour que plus personne ne soit exposé à l’amiante ou à d’autres agents pathogènes. Nos actions futures doivent se porter sur l’ensemble des maladies professionnelles. », a conclu Angel Gonzalez.