Deux titres nationaux pour les éleveurs
Après une présélection gagnée à Vichy qui leur a ouvert les portes des championnats de France de Fontainebleau (Seine-et-Marne), Florian et Sébastien Prévost, propriétaires du Haras du Centre de la France à Vallon-en-Sully, sont revenus avec deux titres de champion de France obtenus devant plus de trente concurrents, en tant qu’éleveurs. Et ce, grâce à Turfhost Pompidoo, sacrée chez les juments, et On’heur Centrefrance, sacré chez les poulains, relativement jeune.
« L’alimentation est également très importante »« Nous sommes vraiment comblés par ce week-end rempli d’émotions. Cette victoire est le fruit du travail effectué au niveau du développement de chevaux de qualité, précise Florian. On choisit la génétique des chevaux. Les croisements les valorisent, tout en veillant à leur intégrité physique et mentale. L’alimentation est également très importante car la malnutrition peut compromettre une carrière sportive. Je sais que notre élevage nous coûte très cher parce qu’on privilégie la qualité, en choisissant les bons aliments et le bon foin, il faut faire les choses bien, ou ne pas les faire du tout. Le bricolage, ça ne nous intéresse pas », insiste-t-il.
Sur trente hectares, plus de trente chevaux s’ébattent dans les prairiesRien ne prédestinait Florian Prévost à devenir un jour inséminateur équin, si ce n’est sa passion des chevaux depuis qu’il est enfant. Il va pourtant en faire son métier, au sein du Haras du Centre de la France. Un métier peu courant. « Je vais passer ma licence sur cinq semaines et une sixième pour l’examen, cela nous permettra de compléter l’offre de service de notre haras. Nous pourrons assurer ainsi toutes les prestations autour du cheval, de la conception à l’entraînement ». Car si les termes liés à la reproduction sont familiers à beaucoup d’équitants, l’élevage reste un univers complexe.
Sur trente hectares, plus de trente chevaux s’ébattent dans les prairies, bénéficiant d’infrastructures ultramodernes. « Les chevaux sont sélectionnés, élevés et formés pour le dressage, avec les méthodes et les technologies les plus pointues, dans le respect absolu du bien-être animal ».
Mais ses amoureux inconditionnels des chevaux ne veulent pas se limiter à la reproduction équine. Ils ont l’intention de créer un site entièrement dédié à leur passion. Le centre d’insémination n’est que le début, d’ici un an ou plus, ils entendent proposer également un pôle élevage, ainsi que de nombreuses autres activités.
Ils ont des idées plein la tête et aujourd’hui ce n’est que le départ d’une grande passion, que les deux jeunes veulent perdurer en agrandissant leur parc et les écuries. Et pourquoi pas de l’embauche et de la formation d’apprentis dans le monde du cheval qui, comme un peu partout, manque cruellement de main-d’œuvre.