La lente création d’un village
Samedi, lors d’une conférence initiée par les membres de la bibliothèque municipale, Philippe Carré est venu expliquer de quelle manière le réseau routier avait facilité puis permis de développer le bourg tel qu’il est aujourd’hui.
« Il faut d’abord cerner deux freins pour l’implantation d’une population à Saint-Didier. Le premier c’est la rivière Andelot, le second ce sont les bois. Sans pont ou passerelle le franchissement du premier est quasi-impossible. Sans moyens matériel, humain ou financier le défrichement du second est insurmontable. »
Mais à l’impossible nul n’est tenu surtout lorsque des échanges se nouent en matières économique, chrétienne ou humaine. Ils vont bouleverser le paysage à mesure que les tracés directeurs du réseau routier vont s’établir.
Des tracés gallo-romains se dessinent le long de la vallée de l’Andelot où vont s’établir des exploitants agricoles, des fiefs ou prieurés. Ils sont ainsi repris pour relier l’abbaye de Mozac à celle de Cluny avec pour relais le prieuré de Saint-Didier, dont la présence est signalée dès 1095.
Peu à peu une production s’installe, notamment en poterie, et elle doit être écoulée. Par la route ou par les rivières Andelot ou Allier. Le commerce s’étoffe tout comme la population qui s’installe autour de fiefs, des seigneuries laïques.
Poussée démographiqueCette dynamique favorise l’implantation de commerçants et d’artisans dans le village, souvent au détriment des hameaux. La poussée démographique au XIX e siècle et l’aménagement du chemin de grande communication Vichy-Saint-Pourçain donnent un nouveau souffle au village en provoquant son extension vers la rue Vallière et en diversifiant ses métiers au gré des besoins et des évolutions techniques.
L’activité du bourg a ensuite, grâce au travail de ses habitants, connu durant cette période une dynamique de croissance.