Un auteur du Puy-de-Dôme publie un livre sur l’intelligence artificielle
Né à Clermont-Ferrand et installé depuis quelques années à Marat, Maxime Vernet vient de publier son premier roman, Le vaste programme. Docteur en physique fondamentale, il livre ici un ouvrage d’anticipation où il est largement question d’intelligence artificielle. C’est après la fin de sa thèse, en 2019, que Maxime Vernet a commencé à écrire.
C’est venu comme ça. J’étais en pleine remise en question personnelle et professionnelle. J’ai commencé à écrire pour moi, un peu comme un journal intime. Et puis j’ai voulu créer quelque chose de nouveau, ne pas être le centre de mon propre monde.
Maxime se lance dans Le vaste Programme, un récit d’anticipation qui "pourrait se passer dans une dizaine d’années".
Avant l’explosion de ChatGPTL’IA y est un personnage à part entière, alors que Maxime a écrit son histoire avant l’explosion de ChatGPT.
Il y a de l’IA dans mon livre parce qu’il y en a aujourd’hui et qu’il y en aura dans le futur. Dans mon livre, l’IA est un prétexte pour dire “imaginons que la société a des choix à faire en matière de géopolitique, de réchauffement climatique… Si ça se trouve, il y a une bonne solution, des choses qu’il faudrait mettre en place”. J’ai imaginé que quelqu’un avait la solution. Mais qui, humainement parlant, peut imposer sa voix sans être un dictateur ? D’où l’idée d’une machine à qui on ne peut pas reprocher de faire de l’abus de pouvoir.
"Pour une fois, la machine n’est pas le problème, elle prend les commandes mais pour le bien de l’humanité." Alors utopie ou dystopie ? L’auteur se dit incapable de trancher. "C’est peut-être un prologue à une utopie."
Le sujet de son livre lui est venu alors qu’il regardait un reportage à la télévision. "C’était Cash Investigation. L’émission parlait des modérateurs de contenu, ces gens qui sont payés une misère pour regarder des vidéos atroces. En supprimant des contenus, ils entraînent une machine pour qu’elle fasse de la modération."L’idée est partie de là, avec une question :
Les humains peuvent-ils apprendre à une machine la notion de bien et de mal pour qu’elle fasse le tri et devienne une sorte de super gendarme d’internet ?
Si Maxime est aujourd’hui enseignant en physique-chimie dans un collège du territoire, il prépare aussi une licence en psychologie :
Je garde un gros attrait pour la psychologie sociale. C’est pour ça que l’anticipation me plaît. J’ai un faible pour George Orwell. C’est cette veine qui me plaît, cette vision globale de la société. Dans mon livre, j’ai essayé de créer un lien entre l’actuel et le futur possible. Et même si ce n’est pas à l’ordre du jour, je pourrais très bien faire une suite.
En tout cas, une chose est sûre, Maxime ne compte pas s’arrêter d’écrire de sitôt. "J’ai un autre projet sur le feu."
Parution. Le vaste Programme, Maxime Vernet, éditions Les Presses littéraires, 15 €.Dédicaces. L'auteur sera au Salon du livre d’Yssingeaux le 24 novembre et le 7 décembre à la librairie Les raconteurs d’histoires de Chamalières.