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Октябрь
2024

"Près de 70 % de nos engagements sont réalisés ou lancés", assurent les élus socialistes de Clermont-Ferrand

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L’heure n’est pas au lancement de la campagne des municipales de 2026, assurent-ils. Mais la démarche a tout d’une prise de rendez-vous : vendredi, les élus socialistes clermontois ont dressé un premier bilan des actions menées depuis 2020 par la majorité d’Olivier Bianchi (PS).

Ils « rendent compte », disent-ils, affirmant : « À ce stade, près de 70 % de nos engagements sont réalisés ou lancés », chiffre Marion Canalès, co-présidente (avec Frédéric Pilaud) du groupe des élus socialistes et apparentés au conseil municipal.

Services publics et sécurité

Il y a « les grandes transformations urbaines » en cours, à l’instar d’InspiRe (« oui, ça crée des nuisances mais on aurait été piteux de ne pas faire ces travaux et de ne pas construire la ville de demain », considère Marion Canalès).

Mais les socialistes veulent mettre l’accent sur les actions « du quotidien ». Et de citer l’exemple de la végétalisation des cours d’école et la volonté affirmée de « maintenir les services publics locaux. On n’a pas cédé à la marchandisation de certains secteurs, comme les Ehpad ou les crèches », se félicite Marion Canalès.

Ils se défendent, aussi, en réponse aux reproches de l’opposition clermontoise sur l’insécurité grandissante à Clermont-Ferrand : 

Jamais la ville n’a fait autant d’efforts à ce sujet. On a professionnalisé la police municipale, lancé des brigades de nuit, à moto, cynophile… On a créé six postes de policiers municipaux en 2024 et cinq autres seront au budget en 2025. On prend notre part mais c’est aussi un problème national. Et il ne faut pas réduire l’enjeu aux effectifs de la police municipale : la sécurité, c’est aussi les rues scolaires, le bus de nuit, la prévention avec le 25-Gisèle-Halimi…

Crises successives

À l’heure de ce bilan de trois ans et demi de mandat, le groupe socialiste appuie aussi sur le contexte : « Depuis 2020, on a connu des crises sanitaire avec le Covid-19, économique avec l’inflation, institutionnelle avec la dissolution de l’Assemblée. Et maintenant, on est dans une période du quoi qu’il en coupe pour les collectivités locales », souffle Marion Canalès, citant un chiffre : la contribution de Clermont-Ferrand à l’effort budgétaire national, imposé par le gouvernement aux collectivités, serait de 3,77 millions d’euros.

« On a réussi à faire 1,2 million d’euros d’économies avec notre plan de sobriété et là, on nous demande trois fois plus », déplorent Marion Canalès et Sondès El Hafidhi (PS), adjointe en charge des finances. « L’État cherche à détourner l’attention en rejetant la faute de son propre déficit sur les collectivités. Tout cela est anxiogène à l’heure d’élaborer un budget mais on va tenir nos engagements. » Rendez-vous est pris pour le bilan de fin de mandat.

Arthur Cesbron