ru24.pro
World News in French
Октябрь
2024

Des ateliers pour apprendre l’occitan au musée d'Ussel

0

Il faut se faufiler dans l’étroit escalier en colimaçon pour rejoindre la salle de cours. Ce lundi d’octobre, Jean-Pierre Lacombe, animateur de l’atelier d’occitan au musée d’Ussel, attend ses élèves devant ses textes en langue d’oc. Il est 17 heures, seule Jacqueline est arrivée salle Trobar. Habituée des ateliers, auxquels elle participe depuis 2015, la retraitée, écharpe jaune vif autour du cou, voulait apprendre la langue de ses parents. « J’avais des souvenirs auditifs, je n’ai jamais oublié la musique de cette langue. »

Locuteur passif

Comme l’ensemble des participants à l’atelier, qui prennent peu à peu place dans cette salle d’archives ornée d’un traditionnel cantou, Jacqueline est ce qu’on appelle une locutrice passive. Tous ont des souvenirs de leurs parents échangeant en langue d’oc. Pourtant, dans l’enfance, jamais l’idée de répondre à leurs parents dans une autre langue que le français ne leur est venue.

Pour ces retraités, l’apprentissage de la langue (ne leur parlez pas de patois !) est avant tout l’occasion de faire revivre la culture occitane, celle des troubadours et des conteurs d’antan, et, peut-être, de la transmettre aux plus jeunes : « L’idée serait de la propager, à nos petits-enfants par exemple », espère Michel.Pour faire progresser les apprenants, Jean-Pierre Lacombe, ancien salarié de l’Institut d’études occitanes (IEO), mise en grande partie sur les échanges oraux et le dialogue. De quoi ravir les principaux concernés, peu enclins à la laborieuse lecture de textes.

La séance n’a pas encore commencé, mais ici l’on discute à bâtons rompus, entre souvenirs d’enfance et débats sur les différences linguistiques. Si tous s’accordent à dire que les accents et le vocabulaire changent d’une région à une autre, « ce n’est quand même pas si différent ! On se comprend toujours ! », assure Élisabeth Dravet.

Pas de devoirs !

Des ateliers informels, que Jean-Pierre Lacombe souhaite maintenir ainsi : « Je ne peux pas donner de devoirs de toute façon, ça ne fonctionne pas avec les adultes, il n’y a aucune contrainte parentale », rigole-t-il. Des devoirs ? « Il ne manquerait plus que ça ! », s’exclame Michel.Aujourd’hui, Jean-Pierre Lacombe espère constituer des groupes de dix personnes. La session se tiendra jusqu’à début décembre, à raison de deux ateliers par mois.

Inscription auprès du musée d’Ussel. Mail : accueil.musee@ussel19.fr, Tél : 05.55.72.40.73. Prochains ateliers : 4, 18, 25 novembre, 2, 9 décembre. 18 € les six séances. Jean-Pierre Lacombe anime également des ateliers à Sarroux-Saint-Julien, au Foyer rural, chaque 1?? jeudi du mois, à 15 heures ; à Neuvic, salle du Lou Cantou, 3? jeudi de chaque mois, à 17 heures.