Guinguette, restaurant, verdure, animations... Les Montluçonnais partagent leurs envies pour les berges du Cher
Le long de l’eau, les Montluçonnais sont nombreux à profiter du soleil. Certains se sont installés sur les gradins, d’autres se promènent tranquillement sur les berges du Cher.
Ils sont maintenant habitués à ces aménagements qui ont nécessité plusieurs années de travaux. Travaux qui ont pris fin au printemps 2022.
Une guinguette, plus de bancs, de quoi s’allonger…Mais près de deux ans après, qu’espèrent-ils désormais de ces berges du Cher ? Qu’aimeraient-ils y voir ? Pour certains, la réponse est sans appel : « Une guinguette ! », lance Michelle. « Cela amènerait plus de gaîté les dimanches notamment. »
« Il faudrait un petit troquet pour boire un verre et manger un bout. »
Karine et Marie confirment : « Ça serait bien de pouvoir boire un verre, une menthe à l’eau, manger une glace, une crêpe… » Certains espèrent également voir un jour un « restaurant sur une péniche » (deux projets justement portés par la Ville, lire plus bas).
Du côté des équipements et des aménagements, d’autres Montluçonnais font leurs propositions : un peu plus de poubelles, de quoi s’allonger et s’asseoir au soleil, un peu plus d’éclairage la nuit pour Frédéric, des « tables pour pique-niquer » pour Jean, « des terrains de pétanque » pour Mélodie, plus de bancs pour Christian…Certains auraient souhaité plus de verdure le long des berges. © SALESSE Florian
Un manque de verdure pour certainsAlors qu’il promène son chien quai Turgot, Denis, lui, souligne : « Cela manque de verdure. C’est très bétonné de ce côté des berges, j’aurais bien aimé de l’herbe le long de l’eau. Là, dès qu’il fait un peu chaud, c’est désagréable, en particulier quand on se balade avec son animal ».
« Ce serait sympa d’avoir un parc réservé aux chiens, poursuit-il. Un espace clos où ils peuvent être sans laisse et s’amuser entre eux comme ça se fait dans certaines villes. »
denis
Avant d’assurer en regardant autour de lui : « Mais c’est quand même très agréable ce qui a été fait ».
Anaïs et Lucas, également en balade ce jour-là, mais quai Rouget-de-Lisle, expliquent en riant : « On ne vient pas souvent. D’habitude, on préfère les promenades sans voiture, sans route à côté, plus au calme… Mais là, comme on est en ville, c’est compliqué d’avoir tout ça. » Anaïs observe néanmoins : « Ce qu’on peut dire c’est qu’il y a un manque de sécurité au bord de l’eau. Il n’y a pas de barrière, alors quand on a des enfants, c’est assez dangereux. »
Même constat pour Karine pour qui la présence de « garde-fous » serait un vrai plus.Des Montluçonnais souhaitent voir différentes animations. © SALESSE Florian
« On a l’impression que tout a lieu d’un seul côté »Sur l’eau, Frédéric et Jean imaginent bien, eux, de petits bateaux électriques ou des pédalos en location. Tout comme Adeline espère voir plus de spectacles sur le Cher et plus de jeux de lumières.
D’autres Montluçonnais à qui l’on demande ce qu’ils aimeraient avoir sur les berges du Cher répondent sans hésitation « plus d’événements et des activités pour les jeunes… Et des deux côtés des berges parce que, là, on a l’impression que tout a lieu d’un seul côté », insiste Dylan, assis sur un banc.
Charles propose ainsi une « Journée des peintres », quand Marie aimerait croiser « des bouquinistes, quelques guitaristes » et Delphine profiter « d’expositions avec des œuvres d’art ».
Joanna et Glen, pour qui la présence des étourneaux reste une véritable ombre au tableau, expliquent également : « On vient quand il y a quelque chose d’organisé sur les berges comme les Puces (lire aussi ci-dessus). On est déjà venu aussi pour un spectacle sur l’eau l’année dernière, et pour les Ripailles. C’est très sympa. Alors il faudrait plus de choses comme ça. »
Quant au projet de barge, « nous sommes sur l’eau. Il y a donc différentes réglementations à respecter », souligne Frédéric Laporte. Mais là aussi, le maire se veut confiant. L’Unapei Pays d’Allier, seul à avoir répondu à l’appel d’offres lancé par la collectivité, devrait exploiter la structure.
Mais au-delà de ces deux projets, la municipalité veut continuer à proposer différentes animations ponctuelles, comme elle a pu le faire cet été.
« Nous avons la volonté que les Puces restent. On pourrait également proposer d’autres choses comme ça. Par exemple, un marché aux fleurs et aux plantes… »Frédéric Laporte poursuit : « On aimerait bien aussi avoir des locations de bateaux et de pédalos, mais il faut trouver des privés intéressés par cette activité. »
Avant de souligner : « Il ne faut pas non plus que les berges deviennent une base de loisirs. La population doit pouvoir s’y balader tranquillement, cela ne doit pas être qu’un espace festif. La rivière a longtemps été sous-exploitée. On lui a longtemps tourné le dos. Là, elle a vocation de trait d’union entre les deux côtés de la ville. »
Laura Morel