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Октябрь
2024

Pourquoi les listes d’attente en crèche sont de moins en moins longues ?

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Chiffres à l’appui, la baisse de la natalité que connaît actuellement la France n’épargne pas l’Agglo Pays d’Issoire. De 583 naissances domiciliées sur le territoire d’API en 2014, on est passé, en 2022, à 455 bébés poussant leur premier cri. La tendance à la baisse semble se maintenir et cette évolution de la société n’est pas sans conséquences.

Deux crèches sur l'Agglo Pays d'Issoire

Illustration avec le nombre d’enfants assis sur les tapis des crèches qui diminue lui aussi, année après année. Mécaniquement, il y a un point positif à cela : le temps d’attente pour obtenir une place dans les structures d’accueil se réduit. Ce que confirme Brigitte Gérémy, responsable de la crèche Les Lucioles, à Issoire.

Il y a encore quelques années, il y avait entre 60 et 80 enfants inscrits sur la liste d’attente, maintenant, nous sommes entre 15 et 20 enfants.

À Champeix, autre site d’accueil de la petite enfance géré par l’API où s’épanouissent jusqu’à 25 bambins, une dizaine de familles attendent toujours qu’une place se libère.

"La commission d’attribution des places nous permet de faire des choix en fonction de plusieurs critères", détaille Bernard Roux, vice-président en charge de l’enfance-jeunesse. Cette commission se réunit généralement au mois de mars pour la rentrée de septembre, mais l’incendie survenu dans les locaux des Lucioles en avril dernier (lire ci-dessous) a reporté son organisation à octobre.

Parallèlement à cela, l’offre proposée aux parents pour s’occuper de leur progéniture durant la journée de travail s’est étoffée avec l’émergence de crèches privées ou associatives. Sans oublier l’incontournable nounou.

Un tarif avantageux

Ces solutions de garde, une fois additionnées, contribuent là aussi à restreindre sensiblement les délais d’attente dans le public. Néanmoins, les crèches portées par l’API ont toujours la cote auprès des parents. La raison ? Un service de qualité "porté par le bouche-à-oreille", ajoute Déborah Chardonnet, responsable du multi-accueil de Champeix, et surtout un coût très abordable.

"C’est un tarif horaire à 2 € à 2,50 € en moyenne avec repas et couches comprises", détaille la responsable des Lucioles dont les locaux, conçus pour accueillir de 50 à 58 petits de 10 semaines à 6 ans, sont ouverts de 7 heures à 19 heures.

Évolution des habitudes

Les équipes observent un changement d’habitude chez certains parents qui, depuis la crise du Covid, privilégient le télétravail. "D’autres sont à 80 %, où à la semaine de quatre jours, et peuvent garder leurs enfants à la maison", analyse Anaïs Bertrand, du service enfance jeunesse d’API. Ce qui permet de lisser la présence des enfants tout au long de la semaine.

Pour toutes ces raisons, se dirige-t-on pour autant vers la fin des listes d’attente en crèche ? "Malgré cette baisse de la natalité qui se confirme, nous sommes encore dans une bonne dynamique. L’avenir sera peut-être plus incertain, mais aujourd’hui, ça va", rassure l’élu de l’Agglo Pays d’Issoire convaincu du désir, toujours prégnant, des jeunes parents de fonder une famille.

L'incendie à la crèche d'Issoire s'est déclaré le 15 avril et a endommagé les locaux.

L'incendie du 15 avril. En fin d’après-midi, ce jour-là, une fumée se dégage des combles de l’établissement d’accueil de la petite enfance. Rapidement, les flammes se propagent à la toiture, mais les sapeurs-pompiers parviennent à contenir l’incendie et à limiter les dégâts. Néanmoins, le dortoir et des salles d’activités sont partiellement détruits. Dès le lendemain, l’Agglo Pays d’Issoire fait appel aux entreprises qui se mobilisent pour parer au plus urgent et permettre d’ouvrir la crèche quinze jours plus tard. Les délais sont tenus et les travaux plus importants s’engagent quelques semaines plus tard. Achevés en août, ils ont coûté 93.206 € TTC. Le rachat du mobilier et matériel pédagogique s’élève quant à lui à 25.578 €.

David Allignon