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Октябрь
2024

Après des centaines d'heures de travail, les bénévoles de Mozac voient le bout de la rénovation du vivier, dans le parc de l'abbaye

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La tâche était immense. Et l’équipe en voit enfin le bout. Cela fait plus de trois ans que les bénévoles se sont lancés dans le chantier de la rénovation du vivier qui, dans le parc de l’abbaye de Mozac, permettait autrefois aux moines d’élever leurs poissons.

L’implication des bénévoles témoigne du fait que la persévérance vient à bout de tous les obstacles. Car le chantier à mener était colossal. L’ouvrage était dans un état préoccupant. Il leur a fallu, en premier lieu, dégager l’épaisse végétation de noisetiers et bambous qui avait pris possession du site. « On a sorti dix camions de racines, de bambou », souligne Jean-Luc Merceron, adjoint au maire, qui anime l’équipe de bénévoles.

Les bénévoles de Mozac travaillent à la restauration du vivier du parc de l'abbaye de Mozac

500 mètres cubes de boue

Ils ont ensuite vidé le vivier - opération qui n’avait pas été faite depuis des siècles, vraisemblablement -, évacuer 500 mètres cubes de boue du bassin, recréer un mur effondré sur une quinzaine de mètres… Ils ont encore remonté la margelle tout autour du bassin, sur une longueur de 165 mètres. Puis il leur a fallu vidanger une nouvelle fois le bassin pour quelques travaux d’étanchéité sur la vanne et la mise en place d’un trop-plein. Ils voient enfin s’approcher l’aboutissement de leurs efforts.

Conscients de l’intérêt patrimonial de ce vivier, les bénévoles effectuent ces travaux en concertation avec l’architecte des Bâtiments de France.

Pierres de récupération

Jean-Luc Merceron a fait quelques comptes. « C’est un chantier à 300.000 euros. Jamais la commune n’aurait eu les moyens de payer tous ces travaux », fait-il remarquer. L’équipe a assuré près de 600 journées de travail. La municipalité a dépensé près de 15.000 euros de matériel et fourniture. Tout le reste s’est fait avec des matériaux de récupération, notamment les pierres, et de l’huile de coude dispensée en quantités généreuses. « Nous seront peut-être tranquilles pendant 150 ans », se réjouit l’adjoint.

Les bénévoles de Mozac travaillent à la restauration du vivier du parc de l'abbaye de Mozac

Prochainement, quand le vivier sera rempli de nouveau (il lui faut à peu près deux jours pour cela), de nouveaux poissons pourront y être introduits. Les carpes, notamment, apporteront peut-être la solution au problème des lentilles qui se développent à la surface de l’eau.

Jean-Baptiste Ledys