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Октябрь
2024

Embarquez dans une folle journée au sein de la rédaction de L’Éveil de la Haute-Loire

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Il est 6 h 30. C’est l’heure de regarder l’état des routes dans le département. Dans notre édition papier parue la veille, nous avions annoncé un possible épisode neigeux intense en Haute-Loire, le premier de l’hiver. Ce matin, avant même le lever du jour, il s’agit de donner à nos lecteurs - ou plutôt nos internautes - tout ce que l’on sait des conditions de circulation. C’est parti pour le croisement des sources officielles en ligne. Des prévisionnistes aux associations de promotion de la météorologie en passant par les agents départementaux déjà au travail ou encore les webcams disposées aux quatre coins du département en passant par les réseaux sociaux. Le réseau de nos correspondants de presse, une quarantaine sur l’ensemble du territoire, se mobilise et nous alerte dans la foulée, eux qui sont les yeux et les oreilles de L’Éveil en Haute-Loire. De premiers éléments sont collectés pour lancer les hostilités : l’article est en ligne pour permettre à la majorité des actifs de prendre leurs dispositions.Les journalistes (environ une dizaine travaille ce jour-là) ne vont pas tarder à s’engager eux-mêmes sur les axes routiers, ils auront la possibilité d’en appréhender la praticabilité. Voici de quoi suivre la situation et de mettre à jour notre premier article web.

De l’actu chaude au reportage hors du temps

Une fois l’information chaude, pratique, donnée, la rédaction en chef et les journalistes mobilisés font le point : comment raconter aux lecteurs ce qu’il s’est passé ? Une partie du compte rendu devra porter sur l’analyse du phénomène (bilan des températures et précipitations, mais aussi dégâts causés par les intempéries jusqu’aux répercussions dans les entreprises et les foyers du territoire). Plus l’impact est fort et étendu, plus on tentera de pousser les murs de ces pages dans lesquelles nous souhaitons, six jours sur sept, porter à leur attention l’actualité près de chez eux.D’ailleurs, pourquoi ne pas aller plus loin que les données brutes ? Vers cette information qui ne s’impose pas à nous mais qu’on souhaite aller chercher. N’y aurait-il pas des histoires à hauteur d’homme à raconter pendant cet épisode neigeux ? Cette solidarité montagnarde qui se met en place pour s’assurer que les anciens sont en sécurité, que les familles ne manquent de rien, qu’aucun automobiliste n’est laissé, désœuvré, au bord de la route. « Un journal est un ami, écrivait Louis Rabaste à propos de L’Éveil dans un numéro spécial sur la fabrique de l’information en 1994. L’ami qui s’en étant allé aux nouvelles vous rapporte de bon cœur ce qu’il a vu, appris, retenu. » Trente ans plus tard, le socle du métier n’a pas changé.Une fois la stratégie décidée, on répartit les rôles : un premier travail a permis de viser un secteur géographique à explorer. La mission du journaliste sera de se rendre sur place, de discuter avec les habitants, les commerçants, les élus, de les amener à se confier, de récolter leurs témoignages mais aussi d’immortaliser par l’image, contemplative ou informative, leur quotidien ce jour-là, que ce soit grâce à la photo ou la vidéo. Tandis qu’un membre de la rédaction chargé d’animer leveil.fr reste au siège, au Puy-en-Velay, pour alimenter l’article en ligne sur l’impact des chutes de neige en Haute-Loire, un autre part en reportage sur un territoire donné. Parfois le même qui prend attache avec plusieurs sources officielles pour assurer le suivi de la situation. La circulation routière est-elle toujours possible ? Pas de blessés à déplorer ? Y a-t-il du courant dans toutes les communes ? Le phénomène météo est-il bien en train de perdre en intensité comme prévu ? Des informations précieuses que bon nombre d’internautes cherchent à avoir rapidement.« La vie quotidienne d’un journal est une vie active », lit-on encore sous la plume de Louis Rabaste. Qu’aurait été son analyse en voyant qu’aujourd’hui, le temps pour L’Éveil de rassembler les informations, les vérifier et les écrire, rien n’a encore été imprimé qu’elles sont déjà disponibles en ligne. Comme une sorte de service rendu au public. Et qu’en restera-t-il dans l’édition du lendemain ? La substantifique moelle pour permettre aux lecteurs d’appréhender le phénomène météo tel qu’il a véritablement été en Haute-Loire.

Question de choix

Avec un bonus : ce moment suspendu, hors du temps et de l’urgence, le récit d’une journée enneigée sur les cimes de la Haute-Loire. C’est le choix de la rédaction pour donner une image globale de ce qu’a été cet épisode neigeux. Un choix collectif qui s’est figé en fin de journée, une fois que tous les éléments ont été mis à plat. Quelle photo mérite sa place et dans quelle page ? Comment la mettre en avant sans priver les mots de leur juste place ? Comment résumer le tout dans un titre ? Et que garder en Une ? Autant de questions tranchées par la rédaction en chef, parfois à une heure tardive, pour coller au plus près des éléments ramenés du terrain. Il est 23 heures, la dernière page du journal a été envoyée électroniquement vers les services techniques de la rédaction, à Clermont-Ferrand, dernier maillon de la chaîne avant le centre d’impression.Et le reste des pages ? Car oui, même si une actualité semble écraser toutes les autres, l’édition ne peut pas reposer uniquement sur un sujet, aussi fort et concernant soit-il. Ni même la journée sur le site Internet, qui continue de proposer des contenus en parallèle du traitement de cet épisode neigeux.Pendant qu’une partie de la rédaction était en ébullition pour parer à l’urgence, certains journalistes œuvraient à utiliser au mieux les pages restantes pour, ici, dresser le portrait d’un président d’association rencontré il y a quelques jours, avant le temps fort de l’année prévu dans quelques jours. Pour, là, résumer une affaire judiciaire qui s’est conclue par une condamnation prononcée aujourd’hui et dès demain dans nos colonnes. Pour, plus loin étudier toute une filière agricole très active entre Haute-Loire et Ardèche ou au nord de la Lozère, des territoires où L’Éveil est amené à se rendre, notamment pour son Hebdo monté de A à Z au Puy, même si son cœur de zone reste la Haute-Loire, historiquement ancrée dans le Velay et depuis quelques mois jusqu’au Brivadois.

Un quotidien qui sait dépasser les frontières

Et il s’agit de ne pas oublier ce chantier à plusieurs millions d’euros dont nous avons obtenu, à force de négociations, les premières esquisses et qui va marquer de son empreinte le bassin du Puy : il doit aussi avoir sa place. Peut-être devra-t-il attendre la prochaine édition. Les textes rendus par nos correspondants de presse puis relus et mis en page par nos secrétaires de rédaction, des journalistes en lien direct et quotidien avec ces relais si précieux, n’attendront pas.Ni les pages sports, dont une partie, la moins locale, est produite à Clermont-Ferrand, par des journalistes du groupe Centre-France dont L’Éveil fait partie. Ce qui permet aussi de nourrir le titre du bassin du Puy d’articles sur l’actualité sociale, économique ou encore politique en France et dans le monde. Des dossiers qui ouvrent parfois le journal, tant ils touchent aux préoccupations de ses lecteurs.Tout est une affaire de choix, pour proposer à nos lecteurs, jour après jour, le résultat de notre regard porté sur votre quotidien.

 

Nora Gutting

 

La montée en puissance de L’Éveil sur le web

Comme ses concurrents, L’Éveil de la Haute-Loire est parti à la conquête des internautes dans les années 2000. Outre l’édition papier disponible en PDF, le site web leveil.fr rassemble une multitude d’articles dont une partie est produite par la rédaction du titre, scindée en deux entre Le Puy-en-Velay et Brioude. Chaque jour, au moins une dizaine de publications rythment la journée, toujours aux aurores et quand l’actualité l’exige, jusqu’à tard dans la nuit. Dans un département qui affiche un peu plus de 227.000 habitants au compteur, leveil.fr c’est près de 2.000 followers sur son récent compte Instagram, 4.530 abonnés sur X (ex-Twitter), et une communauté de 56.000 comptes Facebook, où des vidéos (plus d’une trentaine cette année, dont certaines cumulent des centaines de milliers de vues) et autres diaporamas photos inédits sont souvent diffusés. Le site web à lui seul a été capable d’enregistrer 811.000 connexions, 2,3 millions de visites et 4,3 millions de pages vues le mois dernier. Des chiffres en hausse, parfois de +76 %, par rapport à septembre 2023.