Les Voix de La Roche égrènent le temps passé
Invité par l’Association pour la restauration de l’église de Saint-Victor (Aresvi), le chœur d’hommes des Voix de la Roche a rendu hommage aux traditions.
Qu’elles soient corses, basques, slaves, irlandaises ou piémontaises, l’érosion du temps a laissé place à l’émotion, à l’amour, à la nostalgie et à la liberté.
Quelles voix ! A vous en donner le bourdon. Dans le chœur de l’église, elles résonnent comme la cloche d’hier restaurée et encore au sol. Si elles rappellent les chants médiévaux, les complaintes des bergers, des paysans au labeur, des marins qui ne reviennent pas ou des guerriers pour aller au combat, ce récital dirigé par Nèle Massot Van der Meer, cheffe de chœur, était non seulement destiné à partager un répertoire riche, varié de voix d’hommes, mais surtout à collecter des fonds pour la restauration de l’église déjà entamée.
À la fois douces, dures comme un roc, ces voix aussi graniteuses sont taillées, voire polies par les mains habiles de la cheffe de chœur jusqu’à en être impénétrables. Devant un auditoire ravi sur le haut du parvis de l’église, elles s’égrènent et les ardoises du chevet s’envolent sous le vent.