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A Coubon, la Loire a emporté le gué et la falaise du village de Charentus

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Coubon a tremblé jeudi alors que la Loire vrombissait sous son pont. Une poignée de personnes, élus, gendarmes et pompiers réunis, ont surveillé le fleuve qui gonflait jusqu’à prendre la décision de monter un mur anti-crue dans le bourg pour protéger les commerces, l’église et le cimetière, fermer la circulation sur le pont et faire évacuer l’école, la crèche et quelques maisons situées à Charentus.

Charentus, ce paradis en bord de Loire, est méconnaissable. La Loire en crue a emporté la passerelle du gué mais aussi tout le coude à cet endroit et un pan de la falaise qui se trouve face à l’usine de la Darne, sur une dizaine de mètres de profondeur et 5 à 6 mètres de haut.

La passerelle du gué, dont il reste un petit morceau dans le fond de l'image, a été emportée à Charentus. « Que faire maintenant ? », demandait vendredi après-midi Christelle Valantin, maire de la commune, au préfet Yvan Cordier, et au député et conseiller régional Laurent Wauquiez (*).

Il y a à présent 3 ou 4 maisons qui se retrouvent directement en bordure de la Loire.

« Il faudrait pouvoir consolider les berges, mais il y a trop de hauteur » et cela porte sur plusieurs centaines de mètres de longueur. Les élus se sont rendus sur place dans l’après-midi pour constater les dégâts par eux-mêmes. Les riverains sont venus à leur rencontre pour témoigner de leur peur. « L’eau s’est arrêtée à 20 centimètres de notre garage », témoigne une femme qui vit là depuis 40 ans. Le député Laurent Wauquiez leur a parlé du fonds Barnier qui permet de financer des expropriations. « Il faut être lucide, cela ne va pas être possible de consolider la falaise ici pour vous protéger de la prochaine crue. »

Le mur anti crue de Coubon a été monté en 1 heure jeudi matin. Il a protégé les commerces du centre-ville, mais aussi l'église et le cimetière.La commune a subi d’autres dégâts, moindres, comme le terrain de football. « Cela ne sera jamais possible de remettre le gué dans l’état où il était. Cela a trop raviné », estime Christelle Valantin. « À vue de nez, je pense que les dégâts sur la voie publique se situent entre 450.000 à 500.000 euros. »

L’autre difficulté va être la gestion des embâcles « qui se trouvent en quantités énormes ». La possibilité de débiter le bois pour le destiner au chauffage a été évoquée. Les municipalités ont le devoir de désencombrer le lit du fleuve. 

Texte et photos Céline Demars

(*) Le préfet et le député ont visité vendredi six communes sinistrées par les crues du Lignon et de la Loire afin de prendre la mesure des dégâts et évaluer les besoins à venir.