Ligue 2 : un point nez au vent pour le Clermont Foot, après son nul à Bastia

Et Famara Diedhiou se prit la tête à deux mains. On ne jouait pourtant que la 26e minute d’une partie où les occasions, avec un vent qui s’était levé une heure avant le coup d’envoi, ne seraient pas légion. Le colosse sénégalais le savait, lui qui venait d’être contré in extremis par Roncaglia, sachant déjà que pareille opportunité ne se représenterait pas forcément.

Ce fut effectivement le cas en seconde période, avec des conditions de plus en plus compliquées. Avec le zef’ dans le nez, Clermont laissait alors la balle aux Corses qui n’en firent pas le meilleur usage. Car ce second opus fut presque ennuyeux et brouillon, les partenaires de Saivet et Gastien ne se montrant pas non plus toujours justes dans l’utilisation de ce ballon capricieux. "On a alors trop reculé, peut-être inconsciemment”, regrettait Yohann Magnin.

Ce fut patent sur le dernier quart d’heure, quand le hourra football prit ses quartiers à Furiani. Clermont fit alors le dos rond, plus encore quand Keïta fut prié par M. Pignard d’aller se réchauffer au vestiaire alors que débutait le temps additionnel (deuxième carton jaune).

À dix contre onze, Clermont allait toutefois tenir bon et, comme le disait l’entraîneur Sébastien Bichard à la sortie du couloir, “quand tu viens prendre un point ici, ce n’est jamais un mauvais résultat”.

On ne peut qu’acquiescer au regard du début de saison des Turchini même s’ils traversent depuis trois matches un coup de moins bien (une défaite, deux nuls) avant le match de l’année qui les attend la semaine prochaine, à Ajaccio, pour un derby qui anime déjà toutes les conversations.

Mais ces luttes fratricides ne concernent en rien Clermont qui, à défaut de remonter au classement, a quand même montré certaines choses. Ce fut principalement le cas au cours de la première période qui avait d’ailleurs ouvert un duel plutôt engageant, chaque équipe ayant la possibilité de marquer.

Succès obligatoire contre Martigues

À ce petit jeu, et si on se mettait à compter aux points comme à la boxe, Clermont n’avait pas forcément été le plus mal loti sur les quarante-cinq premières minutes. Mais ni Diedhiou (26e) ni Balloudj (19e) avant lui n’avaient pu convertir en but le peu d’espaces laissés par la défense corse.

De son côté, Bastia avait quand même touché du bois par Roncaglia qui, entre sa tête sur la transversale de Guivarch et son sauvetage miraculeux devant Diedhiou aura été l’un des principaux animateurs de ce demi-match.

Alors qu’on s’attachera à voir le verre à moitié plein, Clermont devra quand même se pencher sur son incapacité à jouer et aussi à écarter le jeu pour (se) servir de ses flèches sur les ailes en seconde période malgré les changements. Une introspection qui devra aussi se traduire par du concret, un succès étant désormais obligatoire vendredi face à des Martégaux qui ont été punis par Rodez.

Car un nul, même à Bastia, n’aide en rien à remonter au classement.

À Bastia, Valéry Lefort