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Октябрь
2024

"C'est le match pour se lever" : l'ASM Clermont en quête de son match référence face à Vannes

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Chez les joueurs mais aussi le staff, on sent de l’impatience, un peu d’agacement aussi. Des sentiments frustrants qui animent une équipe capable de bien réciter son jeu la semaine mais qui fait un blocage le week-end. On avait déjà mis en exergue les succès bonifiés (face à Pau et Bayonne) et celui étriqué contre Toulon, qui faisaient suite à des prestations inabouties et très peu spectaculaires.

Ce n’est pas la sortie toulousaine qui a éclairé le rugby clermontois et il est donc temps de produire un jeu plus léché. Celui qui fera aussi revenir un peu plus le public au Michelin.

« Depuis le début de saison, on n’est pas satisfait de nos performances, on n’a pas encore le match référence, confirme Frédéric Charrier, le coach de l’attaque. On est tous déçus de nos prestations, sur le contenu, on veut faire mieux. »

L’attaque de Clermont n’a pas encore trouvé la bonne carburation, elle tâtonne à l’image de sa paire de centres que le staff a encore du mal à identifier et à imposer. « On n’a pas encore trouvé la bonne formule, reconnaît Fred Charrier. George (Moala), qui était notre valeur sûre la saison dernière, a vécu une préparation en dents de scie et a du mal à retrouver son niveau ; Irae (Simone) revenait de blessure et se pète à nouveau ; Léon (Darricarrère), c’est sa deuxième saison, il reste un jeune joueur ; Lucas (Tauzin) arrive de Toulouse et Pierre (Fouyssac) a longtemps été absent la saison dernière. On cherche donc encore la bonne association. »

Qui dit jeu et animation, dit forcément conquête forte, rucks rapides et transmission fluide et connectée entre avants et trois-quarts. Premier de cordée, le capitaine Baptiste Jauneau ne cache pas son ressenti.

« On joue encore avec le frein à main. Il faut que l’on se lâche plus, que l’on prenne du plaisir sur le terrain. Voilà, je le perçois comme ça, ce n’est peut-être pas l’avis du staff et de mes partenaires. Je trouve que l’on a beaucoup de qualité dans cette équipe, de joueurs qui ont envie de jouer au rugby. Il nous faut trouver la confiance », assure le numéro 9.

Vannes sera-t-il l’adversaire idéal pour voir le rugby de l’ASM décoller ? Pour Christophe Urios, ce n’est pas l’adversaire qui est idéal, c’est plutôt le bon timing pour franchir un palier. « On a trois matchs importants devant nous. C’est un peu la trilogie du premier bloc de ce championnat. Demain (ndlr : ce samedi), c’est le match pour se lever (sic) ! On vient d’en prendre 50, on a une bonne équipe (Vannes) face à nous, avec des joueurs qui sont, eux, en place. »

Pour le coach, ses adjoints et les joueurs, l’objectif est de gommer ce décalage entre ce qu’ils font la semaine et ce qu’ils produisent en match. « On est en rodage, mais je ne pensais pas qu’il durerait autant, souffle Urios. Maintenant, ce n’est pas parce que l’on n’y arrive pas que je n’ai pas confiance dans le travail que l’on fait. Mercredi, on a fait un bon entraînement, plus rugueux que prévu même, avec des leaders qui se sont un peu accrochés aussi. Après, il y a la semaine et le match... »

Le message est passé. Ce samedi, face à Vannes, c’est « jour de match » ! Avec l’impérieuse nécessité, non seulement de gagner, mais aussi de montrer ce dont cette équipe est capable de produire. 

Christophe Buron