Découverte de Lina : une journée sous l'eau pour les enquêteurs
Après la découverte de Lina dans la soirée du mercredi 16 octobre, les gendarmes ont bouclé le secteur. Ce n’est que le lendemain matin que les premiers journalistes sont arrivés, pour grande partie en provenance de Paris.
Vers 9 heures, plusieurs médias tentaient de se frayer un chemin sur la route des Tuileries à Sermoise-sur-Loire. Route à proximité de là où le corps de Lina a été retrouvé. Un cordon de gendarmes leur bloquait la route, en leur demandant de ne pas aller plus loin.
Seul un ballet de gendarmes s’opérait au fil des heures. Vers 11 heures, les pompiers arrivaient. Bloqués, dans un premier temps, sur la petite route par les dizaines de voitures de journalistes, près d’une vingtaine de minutes se sont écoulées avant qu’ils ne puissent se rendre à une centaine de mètres plus loin. Leur objectif ? Bloquer le cours d’eau qui se déverse sur les lieux de la découverte.
La météo n’a pas aidé les enquêteursSous une pluie battante, les gendarmes ont patienté des heures durant dans l’attente d’une relève qui tardait à venir.
À midi, le colonel Julien Burlet, commandant de groupement de gendarmerie de la Nièvre, revenait des lieux de la découverte. Il confirmait la présence des pompiers pour assécher le cours d’eau et faciliter le travail des enquêteurs de Strasbourg. « La famille est, bien sûr, avisée de la situation. Ce n’est pas l’issue qu’elle espérait », rapportait le colonel au niveau du barrage.
Quant à l’enquête menée par la brigade de recherches de Strasbourg, le colonel commentait : « Lors de l’enquête, les gendarmes ont dû analyser le bornage du téléphone du suspect, le parcours de son véhicule, notamment à l’aide de vidéosurveillance tout au long de son parcours. » Il conclut : « Le tout dans une zone boisée. Ça n’a pas rendu la tâche facile. »
Pendant plusieurs heures, la situation n’a pas bougé, seule la météo s’est aggravée rendant probablement la tâche des enquêteurs plus compliquée. Un gendarme qui était passé sur les lieux quelques minutes plus tôt rapportait : « Il n’y a rien à voir là-bas. Que de la boue. » C’est ce qu’ont laissé les autorités derrière elle, ainsi que les journalistes en quittant les lieux vers 15 h 45.
Simon Dubos