"Vous nous recevez, le Cantal ?" Soazig Gueguen et Johanna Brandt en route pour le rallye Rose des sables, au Maroc

« Pendant le stage, on nous appelait “le Cantal”. Vous nous recevez, le Cantal ? » Elles explosent de rire. Le rire est d’ailleurs l’un de leurs moyens de communication chéris... À 39 et 36 ans, Soazig Gueguen et Johanna Brandt se sont dit : participer au Trophée Rose des sables en 2024, why not ? Elles ont le « goût de l’aventure et du voyage », et l’amitié en bonus. Puis, surtout, elles avaient besoin de « clôturer l’année » sur un challenge positif, dit Johanna Brandt. En rémission d’un cancer du sein, Soazig Gueguen voulait passer d’un défi imposé... à un défi choisi.

Mon combat contre le cancer du sein fait partie de mon histoire, mais ce rallye est une façon de reprendre la main sur le destin

, précise la maman de trois enfants, âgés de 4 à 9 ans. Responsable de planification et achat, Soazig Gueguen a rencontré Johanna chez Lallemand, où cette dernière travaillait jusqu’à ce qu’elle ouvre l’hôtel Zadig, à Aurillac.Leur complicité n’a fait que croître, en témoignent les phrases commencées par l’une et terminées par l’autre. Le Trophée Rose des sables a capté leur attention. « C’est un rallye solidaire, qui soutient plusieurs associations. Parmi elles, figure notamment Ruban rose, qui lutte contre le cancer du sein en informant et en favorisant le dépistage précoce. » Il y a aussi Enfants du désert, qui recueille des fournitures scolaires et des produits d’hygiène, ou le Club des petits déjeuners nutritifs, qui lutte contre la malnutrition.

Avec une boussole et un roadbook

« Pour que ça ait du sens, il fallait qu’on y participe en 2024. L’entourage nous a vraiment soutenues », poursuit Soazig Gueguen. « Tout le monde a compris pourquoi on y participait », complète Johanna.  Première étape après l’inscription : la récolte de fonds. « La cagnotte de nos proches a financé à elle seule 35 % du coût du projet (14.400 €). Ces 80 personnes ont leur nom sur le véhicule », indique Soazig Gueguen. Elles ont aussi pu compter sur le soutien inconditionnel de Lallemand et sur celui d’Intermarché, entre autres, ou encore IES, une entreprise normande.À l’aube de leur départ, les participantes cantaliennes stickaient leur véhicule de tous leurs partenaires. « Nous revenons d’un stage indispensable, où règles de sécurité et anecdotes nous ont été livrées, raconte Soazig Gueguen. Un mot d’ordre aussi. L’entraide. » Reste à vivre l’aventure. « On part avec une boussole et un roadbook fourni la veille, décrit Johanna Brandt. J’adore conduire et je fais une confiance aveugle à ma copilote. Heureusement, car la préparation de conduite dans le sable était forcément limitée dans le Cantal ! » 

Si elles sont déjà parties depuis mardi, pour Pau puis pour l’Espagne, c’est plus soudées que jamais qu’elles entameront vendredi 18 octobre le parcours dans le désert marocain, qui se déplie sur sept jours. « L’important dans ce rallye n’est pas la vitesse, mais la recherche du meilleur itinéraire possible. Nous devons le valider en passant par des checkpoints », explique Johanna. Avec 10 % de marge par rapport au kilométrage calculé par les organisateurs, Soazig Gueguen et Johanna Brandt relèvent aussi le défi de ne pas faire trop de marches arrière…Parrainées par Sébastien Loeb, c’est aussi portées par leurs proches qu’elles s’engagent dans la course. L’équipage 187 entre en piste. 

Anna Modolo

Pour les suivres : sur le site du rallye, ou sur Instagram.