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Un homme de 57 ans condamné pour des violences sur sa compagne et sur un policier à Montluçon

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Les faits auraient eu lieu lundi 14 octobre. Il est 15 heures et une dispute éclate entre le prévenu de 57 ans et sa compagne dans leur domicile de Montluçon (Allier). Au cours de celle-ci, le quinquagénaire lui aurait porté plusieurs coups, notamment des gifles et des coups de pieds.

Appelés sur place, les policiers l’interpellent. Mais au cours de sa garde à vue, le prévenu aurait donné un coup de tête à l’un des fonctionnaires.

Des violences conjugales minimisées

Deux jours plus tard, en audience de comparution immédiate, le Montluçonnais reconnaît des violences sur sa conjointe mais les minimise. « Je lui ai attrapé le poignet, je lui ai arraché son portable et je lui ai donné un coup de pied sous sa semelle. D’ailleurs, je me suis fait très mal ! ». La présidente du tribunal note : « Et elle, elle n’a pas eu mal ? ».

Le prévenu, une coupure sur le nez, soutient que les violences étaient réciproques : « Elle m’a jeté une chaise et un vase ». Sa compagne, elle, raconte avoir mis une chaise entre eux, au cours de la dispute. « Elle dit que vous vous êtes entravés dans la chaise. » Lors de la dispute, le prévenu affichait une alcoolémie de près de 2 g par litre de sang.

« Et en garde à vue, qu’est-ce qui vous prend ? », interroge la présidente. Le prévenu conteste toute violence. « J’ai juste tourné la tête pendant qu’il voulait me menotter. Peut-être qu’il a cru que je voulais lui donner un coup de tête. »

Déjà condamné plusieurs fois pour des violences

« J’ai une inquiétude par rapport à ce monsieur », soutient le procureur de la République. « Il dit avoir envie de régler ce passé d’homme violent [il a déjà été condamné plusieurs fois pour des violences conjugales et des violences intra-familiales, NDLR], mais il ne le fait pas. » 

Me Tribalat, avocate de la défense, relève cependant : « Chacun a sa version. Selon mon client, les violences conjugales sont réciproques. Et les violences sur le policier, il les conteste. D’ailleurs, à la lecture du procès-verbal, j’ai l’impression qu’il n’y a pas eu de contact. »

Le tribunal va finalement décider de reconnaître Frédéric Dumouchel coupable des violences et le condamner à dix-huit mois d’emprisonnement avec mandat de dépôt, comme le demandait le procureur, avec la révocation d’un précédent sursis de douze mois. Il aura également l’interdiction d’entrer en contact avec sa compagne pendant trois ans.

Laura Morel