Changer la fin, un festival de films qui engage la lutte en Corrèze

Le festival de films Changer la fin, ce sont quatre femmes, dont trois cinéastes, que réunissent des engagements et des convictions forts, tant culturels que citoyens.

D’où leur désir d’« utiliser l’outil cinéma, qui est super pour faire passer des idées et en débattre. C’est un prétexte pour créer du lien entre les personnes et pour mettre en lien des luttes qui n’ont pas l’habitude de se mêler », explique Élodie, l’une des organisatrices.

Lutte collective 

Leur thème ? « La croisée des luttes passées, récentes et actuelles, parce que c’est bien de l’époque », reprend-elle. Et parce que « toutes ces luttes sont liées, avec, en clé de voûte, des formes de domination qui s’exercent, économiques, culturelles ou sociales. Les films, les mots, ce sont des armes, la force du collectif aussi. Montrer des films et en débattre, pour nous, c’est une manière d’agir. »"Encantado" de Filipe Gavon dresse un portrait poétique du Brésil contemporain.

Seize films sont au programme les 18, 19 et 20 octobre dans la salle Latreille, suivis par une rencontre avec les réalisateurs ou des associations. Plus un ciné-concert, dimanche, créé par la Fanfare des Belous, de Treignac, autour d’un programme de huit courts-métrages d’Alice Guy.

Des films « plutôt documentaires, d’essai ou de cinéma expérimental » qui traitent aussi bien de la forêt limousine, des violences policières, de la jeunesse d’ici et d’ailleurs et de ses aspirations, des 50 ans de la Révolution des Œillets au Portugal, de transidentité et des questions de genre, de l’agriculture, des Gilets jaunes ou de Nuit Debout.

Des films de résistance et de témoignage

En ouverture, vendredi, Voyage à Gaza, une plongée dans le quotidien de la jeunesse gazaouie filmée en 2018 sous forme d’un carnet de voyage. Samedi, Relaxe, sur l'affaire de Tarnac, suivi de Jacqueline, Brigitte et compagnie contre les robots, autour de l’extension de la scierie Farges à Égletons ou Les Apprenti.e.s, du Tulliste Johan Gavlosky, un journal poétique tourné pendant le confinement. Ou encore Encantado, sur le Brésil contemporain, du néo-Tulliste argentin Filipe Galvon, qui a créé la maison de production Tutella Film."Relaxe" d'Audrey Ginestet évoque l'affaire de Tarnac.

« Dans chaque film, il y a des luttes, du collectif et la notion de soulèvement qui permet de se remettre debout », résume Élodie. « Changer la fin ? Parce qu’on aimerait bien que ça change avant la fin et que ce n’est qu’un début aussi. Si tout le monde peut s’en saisir, ce serait super. »

Festival de films Changer la fin, le 18 octobre, dès 18 heures, le 19 octobre de 9 h 45 à 21 heures, et le 20 octobre, de 10 heures à 18 h 30, à la salle Latreille. Participation libre. Buvette et restauration locale et végétarienne.Le programme complet sur Facebook Changer la fin.

Blandine Hutin-Mercier