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Октябрь
2024

Trophées des entreprises de la Corrèze 2024 : voici les finalistes de la catégorie Création

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Un restaurant à Brive, une marketplace dédiée à la vente et à l’achat de pièces détachées neuves et d’occasion pour les motos, basée à Uesel, un bioréacteur intelligent permettant de produire à la fois des microalgues et des levures depuis Saint-Viance. Le lauréat de la catégorie Création des Trophées des entreprises de la Corrèze sera dévoilé, jeudi 17 octobre, au Stadium de Brive. Découvrez en détail les trois finalistes.

Restaurant MoonPhoto Stéphanie Para

Après un solide début de parcours, notamment chez des étoilés pour lui et dans l’hôtellerie de luxe pour elle, Nicolas Laval et Amandine Renault ont sauté le pas de créer leur propre table, avenue Pasteur, à Brive. Et leur choix s’est porté sur une adresse déjà bien connue puisque le couple de jeunes trentenaires a pris la suite de La Toupine, tenue pendant vingt-sept ans par Olivier et Isabelle Maurin. Tout sauf un hasard, car en s’installant en Corrèze, Nicolas Laval a renoué avec une partie de ses racines. « J’ai grandi à Paris, mais ma famille paternelle est originaire d’ici, entre Brive, Chasteaux, Lissac et Nespouls. Donc, quand on a cherché à s’installer, Brive s’est imposée un peu comme une évidence », glisse-t-il.

Après un mois de travaux pour transformer le lieu à leur image, Nicolas Laval et Amandine Renault ont ouvert leur restaurant, baptisé Moon (lune en français), début février. Dans un décor simple et épuré, le jeune chef propose une cuisine gastronomique avec des propositions (trois entrées, trois plats et trois desserts) qui changent au fil des saisons. Ses plats, très graphiques et au dressage soigné, privilégient au maximum les produits locaux et les circuits courts. 

Pour son lancement, l’établissement a pu compter sur un précieux coup de projecteur du célèbre Gault & Millau, en faisant partie des quatre restaurants de Nouvelle-Aquitaine à se voir attribuer une dotation “jeunes talents” en 2023.

Rusty Bobby

Photo Agnès Gaudin

L’idée est originale et est née de la difficulté de trouver des pièces détachées pour réparer sa moto. C’est ainsi que la start-up usselloise Rusty Bobby a vu le jour en mars 2024. Le but : créer une marketplace dédiée à la vente et à l’achat de pièces détachées neuves et d’occasion pour les motos, mais aussi les engins de motoculture et les voitures. Le site internet, qui fonctionne depuis début juillet, « s’adresse aux professionnels et aux particuliers, indique Cédric Bancarel, président et co-fondateur de la start-up avec deux associés Fabien Saintangel et Jean-Marc Marneix. Le site sert de mise en relation entre ceux qui ont les pièces et ceux qui en ont besoin. » Depuis juillet, le site est en plein développement. « En juillet, nous avions 1.000 annonces, 6.500 en août, confie Cédric Bancarel. Nous serons à 10.000 annonces dans quelques jours. L’objectif est 25.000 en novembre. »

Pour se faire connaître, la start-up, qui a recruté trois jeunes, a multiplié sa présence sur les événements comme au Bol d’or, en septembre, sur le circuit Paul-Ricard, au Castellet (Var) et communique dans la presse spécialisée, fait du mailing, du démarchage… Et ça paye : « On a déjà fait des ventes un peu partout en France mais il faut accélérer, souligne Cédric Bancarel. On a le volume d’annonces, les gens commencent à savoir qui on est mais il faut que ce système d’achat-vente rentre dans l’inconscient collectif, que les vendeurs et notamment les professionnels pensent à nous pour vendre les pièces qu’ils ont en stock. »

Algotech

Photo Emilie AuffretÀ seulement 26 ans, Nicolas Antunes veut conquérir le monde avec Algotech, l’entreprise qu’il a créée en février 2021, après son master en microbiologie. Originaire de Bordeaux, il est installé à Novapôle, à Saint-Viance, pour la faire grandir. Son activité ? La conception et l’assemblage d’outils intelligents destinés à des laboratoires cosmétiques, pharmaceutiques ou agroalimentaires. Son produit phare ? Un bioréacteur permettant de produire à la fois des microalgues et des levures. Mais ce bioréacteur possède quelque chose que les autres n’ont pas : un cerveau.

« Il est relié à un logiciel, un système d’exploitation appelé Bio-Os, une sorte de “Windows” de la biologie qui intègre plusieurs applications dont une IA (Intelligence artificielle) qui s’appelle Opera pour le chef d’orchestre, le cerveau. Il permet de contrôler plusieurs machines, le bioréacteur et un bras automatisé par exemple. Il peut intervenir quand il le faut mais aussi dresser des rapports automatiques de production… », indique l’entrepreneur qui a intégré l’incubateur du géant américain des technologies, Nvidia.

Il a d’ailleurs eu des contacts avec d’autres géants comme Sanofi, LVMH ou encore Chanel qui sont intéressés par ses bioréacteurs. Mais pour intégrer ce marché mondial en forte croissance, il doit d’abord trouver de l’argent. « J’aimerais lever deux millions d’euros auprès d’investisseurs européens, qui ont une vision, qui sont intéressés par les biotechnologies. Si dans un an, je n’ai rien, je réfléchirai à partir aux États-Unis où il est plus facile de lever des fonds dans ce domaine. » En attendant, Novapôle lui offre un toit pour peaufiner ses machines auxquelles il promet un grand avenir.

Michaël Nicolas, Estelle Bardelot et Émilie Auffret