Embarquement immédiat pour la Guyane pour la compagnie Soup'son, à Espartignac

Comment faire rentrer tout un décor de théâtre dans quatre valises pour un périple de trois semaines sur le fleuve Maroni ?

Cela pourrait être le pitch d’un spectacle d’aventure, c’est le défi que s’apprête à relever la compagnie Soup’son, installée depuis 2 ans à Espartignac. Du 15 octobre au 5 novembre, elle part en tournée en Guyane, avec son spectacle On disait qu’il était une fois. Invitée par la compagnie Malabar’Ouf, de Saint-Laurent-du-Maroni.

Sept villages visités pour huit représentations et des ateliers de musique, percussions corporelles, cirque, magie ou jonglage, proposés aux habitants des lieux. « L’idée, c’est que ça se termine tous ensemble. Le but, ce n’est pas de se pointer comme des blancs et de montrer ce que serait la vraie culture, mais de faire avec eux. »

« Dans le spectacle, on est trois gamins qui jouent avec leur imaginaire et vivent des aventures. Cette tournée, c’est une aventure ! Rencontrer ces gens, découvrir leur culture, c’est super enrichissant. On est autant demandeurs que ce qu’on peut leur apporter. »

Une mise en scène approfondie

Résultat : « Cela fait trois semaines qu’on soude et qu’on plie pour que les décors en dur rentrent dans une pirogue », en rigolent Martin Thérain et Stéphane Frideloux, chevilles ouvrières de la Cie avec Thomas Horent. « On revoit aussi la mise en scène. »

Plus de scènes « chaotiques » de tempête et de jeux d’ombres, « on a tout poussé un peu plus loin. Et on a étoffé la fin pour évoquer davantage le côté aventureux. On a encore du boulot sur ce spectacle, parce qu’il n’a pas beaucoup tourné, mais on a trouvé ce qu’on veut montrer. On veut aller jusqu’au bout maintenant. »

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Au bout d’une démarche initiée il y a 2 ans, lorsque Soup’Son s’est installée à Espartignac. « On voulait vraiment monter notre truc à nous », se souviennent Martin et Stéphane. La volonté de s’ancrer dans le territoire en proposant un mélange de concerts et de spectacles vivants, bourrés d'humour et d'inventivité, tournant (souvent) autour de l’harmonica, dont Stéphane est un spécialiste émérite. Une création déjà, On disait qu’il était une fois, mais aussi deux groupes de rock alternatif, Gravat et Feuille, des cours et des ateliers proposés aux habitants et aux scolaires (voir ci-dessous) des environs.

La fête de village revisitée

En point d’orgue, la fête de village, organisée à Espartignac au printemps dernier. « On a réuni toutes les générations. Il avait de l’accordéon, de la pétanque, des spectacles de rue… Et les gens sont venus, même certains qui ne sortaient plus dans le village, se réjouissent les deux artistes. En 2 ans, ça fait beaucoup de choses déjà. On aimerait exporter encore le spectacle et s’impliquer sur place ; ici, il y a des échanges, c’est un super retour pour nous. »

Des projets, la compagnie Soup’Son en a encore beaucoup dans ses valises : une tournée avec les Jeunesses Musicales de France, des concerts avec ses groupes et elle travaille sur de la production rap avec Lis, qui s’est produit à Brive Festival. « Tout ça est très artisanal, mais maintenant que notre projet est lancé, on est chaud bouillant ! » La température annoncée en Guyane.

Contact : 06.73.27.39.85 ou 06.13.82.92.71 ; mail : ciesoupson@gmail.Site : compagniesoupson.wixsite.com.

Blandine Hutin-Mercier