Rugby : le CO Le Puy crucifié sur la sirène par Saint-Priest, en Fédérale 2

Après quatre matchs de championnat et trois affrontements face à des favoris annoncés de la poule, le CO Le Puy sait où il se situe. Il est tout près des cadors de Fédérale 2, mais encore trop loin. Après la défaite de trois points à Annecy (33-30), le COP a cette fois cédé pour une petite unité contre Saint-Priest (36-37). C’est donc un début de saison cruel, avec deux défaites consécutives subies sur la sirène.

Une entame tonitruante des Ponots

Pourtant, rien ne laissait penser que Saint-Priest allait préserver son invincibilité, après un quart d’heure de jeu. Les visiteurs subissaient, tandis que les troupes de Kotzé enflammaient la rencontre. À la 5e minute, derrière une mêlée, Eliott Michel faisait le choix audacieux d’une passe au pied. À la retombée, Benjamin Petitjean résistait au retour du dernier défenseur pour marquer (5e, 5-0).

Dans la foulée, les trois-quarts vellaves démontraient encore l’étendue de leur talent. Lucas Choquet perçait la défense et trouvait Matéo Lajous, puis Eliott Lequertier en relais. Le flanker du COP échouait à quelques centimètres de la ligne, mais l’arbitre sifflait un essai de pénalité, pour un dernier plaquage illicite (7e, 12-0).Lucas Choquet a réussi un joli numéro pour marquer. Photo Lucas Jacquet

Après cette entame tonitruante, Saint-Priest a repris ses esprits et réduit l’écart (17e, 12-3). Mais les Rouge et Noir restaient les plus fulgurants, dans ce premier acte. Cela se traduisait par un troisième essai à la 24e minute.

À la suite d’une mêlée, Lucas Choquet se débarrassait des défenseurs d’un superbe cadrage débordement, puis d’un raffut. Après avoir laissé sa carte de visite à la défense, il venait plonger en coin (24e, 17-3).

À cet instant, les partenaires de Loïs Veysseyre réalisaient le match presque parfait, mais ils pouvaient regretter quelques points échappés au pied. Les Rhodaniens profitaient de ce manque de précision pour revenir dans le coup, en inscrivant un essai, puis une pénalité (39e, 17-13).

Les visiteurs parvenaient même à passer devant, dès le retour des vestiaires. Le centre, Renoux, se jouait d’une défense apathique pour donner l’avantage aux siens (42e, 17-20).

Le Puy laisse filer plus de 20 points au pied

Un véritable mano a mano s’instaurait durant la seconde période. Avec deux pénalités de Michel, Le Puy reprenait les devants (23-20), puis c’était au tour de Saint-Priest de scorer grâce à son deuxième ligne, Matip (56e, 23-27).

Après l’heure de jeu, les Copistes étaient tout près de faire basculer le match dans leur sens. Daniel Wessels, au terme d’une longue séquence de possession, puis Maxime Raymond derrière une cocotte dévastatrice, terminaient dans l’en-but (65e, 33-27).

Malheureusement, Elliot Michel ne parvenait pas à transformer ces deux essais. Au total, l’ouvreur laissait filer plus de vingt points au pied. Une imprécision qui coûtait cher en fin de partie, puisque Saint-Priest marquait son quatrième essai (73e, 33-34). Et si Michel pensait se racheter en réglant enfin la mire (79e, 36-34), les San-Priods s’offraient une ultime opportunité de gagner cette rencontre sur la sirène.Les Ponots ont manqué de réalisme, notamment face aux perches, pour l'emporter. Photo Lucas Jacquet

Malgré la bronca du stade Lafayette, l’ancien Copiste Jérémy Guerry gardait son sang-froid et envoyait le cuir entre les pagelles. Les trois coups de sifflet de l’arbitre retentissaient et Le Puy se retrouvait sonné.

Alors qu’il avait montré le visage le plus séduisant dans cette partie, le COP était battu d’un point, sur le gong. La faute à son indiscipline et sa maladresse face aux perches.

Des détails qu’il faudra absolument régler pour rivaliser avec les meilleures équipes de la poule et gagner le droit de se joindre à la bagarre en phase finale.

La réserve sur le fil A l'image de Glatre sur ce plaquage, la réserve a été solide.

En lever de rideau, la réserve ponote a vécu le scénario inverse. Elle a réussi à s'imposer dans les derniers instants (18-15), devant Saint-Priest, grâce à une ultime pénalité de Paco Panossian.

Lucas Jacquet