Ce bar d'Aurillac ne diffuse plus les matchs de Ligue 1 à cause du coût de DAZN

Son troquet, Le Biarritz, qu’il tient depuis six ans à Aurillac, était l’un des rares de la ville – terre d’ovalie – à diffuser les rencontres du championnat de France de football. Ou plutôt les matchs de l’OM : seule équipe qui avait la priorité à la télécommande.

Mais depuis le début de la saison, cette époque est révolue. Rien que pour l’intégrale de Canal+ (dont l’indispensable Rugby+, à avoir absolument pour passer la Pro D2 et surtout le Stade Aurillacois) ainsi que les chaînes de BeIN Sports, le patron débourse « 180 € par mois, seulement pour les abonnements. À la fin de l’année, ça commence à faire des sous… »

Jean-Philippe Chambon n’a donc pas suivi le changement de diffuseur de la Ligue 1. Il avait pourtant Prime Video l’année dernière, mais cela lui coûtait bien moins cher que DAZN, non compatible avec son téléviseur. « Il faudrait que j’achète et que j'installe un décodeur exprès ! »

« Chaque année, ça change ! »

La révolution permanente sur le terrain des droits télé du foot français l’exaspère. D’après lui, DAZN n’a pas suffisamment d’abonnés et risque de tout éteindre du jour au lendemain, façon Mediapro. « On ne sait pas si ça va durer », commente-t-il derrière son comptoir. « Si ça continue comme ça, il va se passer des choses. Chaque année, ça change ! On ne sait pas s’ils finiront la saison… » Alors lui préfère temporiser.

En attendant, Jean-Philippe Chambon peut toujours se replier sur d’autres matchs de ballon rond, comme ceux du championnat anglais. Sans oublier que BeIN Sports diffuse aussi une rencontre de Ligue 1 (sur neuf) par semaine… « Mais ça ne tombe pratiquement jamais sur l’OM ! Ce serait trop beau… »

Romain Blanc

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