Et si Madagascar reprenait les îles Éparses ?
«Ces îles contrôlent des espèces importantes, et la plus proche, Juan de Nova, est à seulement 150 kilomètres de nos côtes», a rappelé le président de Madagascar Andry Rajoelina, faisant référence aux îles Éparses. «Elles sont malgaches», a-t-il insisté.
Andry Rajoelina, dans une interview accordée au quotidien français Le Figaro le 11 octobre, en marge du sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) qui s'est tenu à Paris au début du mois, a réaffirmé la volonté de son pays d'obtenir la restitution des îles Éparses.
«Nous souhaitons une restitution, mais dans un cadre concerté. Il faut sérieusement étudier les voies et les moyens de le faire», a noté le locataire d’Iavoloha en s’appuyant sur la récente reconnaissance par le Royaume-Uni de la souveraineté de Maurice sur l’archipel des Chagos comme exemple.
Une éventuelle rupture avec la France ?
Andry Rajoelina, selon ses propos confiés au Figaro et rapportés par la presse malgache, a réitèré sa demande en interpellant de nouveau les autorités françaises. «Il faut sérieusement étudier les voies et les moyens de réaliser cette restitution. Nous sommes toujours dans l’attente», a-t-il lancé.
Interrogé par le quotidien français sur une éventuelle rupture avec la France, le président malgache a noté : «Je fais partie de ceux qui construisent des ponts et non des murs. Je suis ouvert à la coopération avec tout le monde. Il n’est pas question de rupture, mais j’ai été mandaté pour développer Madagascar. Je ne suis pas proche de tel ou tel pays. Je n’ai pas de préférence, même si nos liens anciens avec la France existent.»
Situées dans l’ouest de l’océan Indien, les îles Éparses, qui appartenaient autrefois à Madagascar, sont ensuite passées sous protectorat de la France.
Après l’indépendance d'Antananarivo en 1960, Paris n’a pas renoncé à ces territoires, malgré la proclamation du droit de Madagascar sur ces îles dès 1979 par l’Assemblée générale des Nations unies.