Basée à Creuzier-le-Vieux, Osez agir propose un petit clic qui peut sauver des vies
Après 15 ans passés dans la publicité, Chantal Fradin s’est orientée dans la vente de défibrillateur. Un changement total de secteur lié à un problème de santé qui l’a touché : "J’avais envie de me lever chaque jour pour une bonne cause."
Elle a donc vendu des défibrillateurs dans les entreprises durant 8 ans avant de découvrir, par l’intermédiaire d’un de ses fournisseurs, un dispositif d’aide au massage cardiaque. Issue de la collaboration entre une entreprise dans l’injection plastique et d’un professeur en chirurgie cardiaque et vasculaire de Munich, ce dispositif est très simple d’utilisation.
Elle a ainsi créé il y a un an à Creuzier-le-Vieux l’entreprise "Osez agir", pour le diffuser. "Un arrêt cardiaque survient dans 85 % des cas en dehors d’un milieu médicalisé. C’est souvent le témoin qui doit intervenir en premier. Le massage cardiaque est un maillon essentiel de la chaîne de survie lors d’un arrêt cardiaque. Pourtant, face à l’urgence, beaucoup hésitent à agir en raison de la peur, du stress, du manque d’assurance et du non-savoir faire", souligne Chantal Fradin.
Massage cardiaque efficace et optimalPour un massage cardiaque, il faut comprimer verticalement le sternum en l’enfonçant de 5 à 6 cm, à raison de 100 à 120 compressions par minute. Mais si l’on n’appuie pas assez, le massage ne sert malheureusement à rien, car on n’expulse pas le sang du cœur pour qu’il circule dans l’organisme.
Le dispositif proposé par Chantal Fradin ne va pas remplacer le massage cardiaque, mais indiquer s’il est bien réalisé. Déjà, sur le dessus de l’appareil, des dessins rappellent où il faut le placer sur le sternum et indique le nombre de compressions.
Pour ce qui est de la profondeur du massage, un clic mécanique indique au masseur qu’il appuie suffisamment pour que son massage soit efficace. C’est le tarage de ressorts qui déclenche ou non le clic du dispositif qui est ainsi totalement mécanique. Cet appareil d’aide au massage cardiaque, placé entre la poitrine de la victime et les mains du sauveteur, peut supprimer l’appréhension du contact.
"J’ai décidé de sensibiliser et commercialiser ce dispositif auprès des entreprises, surtout les artisans du bâtiment et les professionnels des travaux publics, où les risques sont plus élevés notamment sur le terrain. Et on constate que souvent les secouristes du travail sont dans les bureaux, explique Chantal Fradin. Mais tout le monde peut en avoir un dans sa voiture, son sac à dos."La cheffe d’entreprises propose une formation au dispositif et "en moins d’une minute, l’utilisateur peut prodiguer un massage cardiaque efficace et optimal." Une des satisfactions pour Chantal Fradin c’est que l’Union départementale des sapeurs-pompiers de l’Allier participe à la popularisation de cet objet.
Denis Lorut, photos François-Xavier Gutton