En Haute-Loire, ce château a accueilli un tournage de cinéma
Silence en plateau ! Toute la première semaine d'octobre, le château de Bouzols a été le théâtre d’un drôle de spectacle. Pendant cinq jours, une production suisse a posé ses valises dans la forteresse vellave pour y tourner plusieurs scènes de son adaptation à l’écran de la jeunesse du marquis de La Fayette. C’est la première fois qu’une telle mécanique se met en place dans la propriété de Jean-Louis Beaud de Brive, ravi d’accueillir l’équipe de tournage à Bouzols. « C’est une opportunité tombée du ciel ! J’ai entendu dire qu’un réalisateur recherchait un lieu pour un projet de court-métrage et Bouzols a su leur plaire ! »
Des scènes tournées en Haute-LoireAprès plusieurs échanges avec la production et quelques repérages sur place, les cinéastes suisses ont jeté leur dévolu sur la forteresse qui surplombe la vallée de Coubon. Au total, 18 techniciens et 12 acteurs ont débarqué à la forteresse, le 30 octobre dernier.
« C’est une sacrée organisation, cela fait beaucoup de monde. C’est la première fois que j’accueille un tournage de cinéma au château, c’est une ambiance que je ne connaissais pas et que je suis très heureux de découvrir. Je n’avais aucune raison de refuser une telle opportunité pour donner de la visibilité à Bouzols ! »
Et il faut dire que le site a de quoi séduire. Les équipes du réalisateur Serge Naef n’ont eu qu’à installer leur matériel. Les décors « naturels » de la forteresse suffisent à eux-mêmes. « Ils ont tourné des scènes en intérieur et en extérieur dans les jardins. En tout, cela représente une dizaine de scènes au château. » D’autres plans auraient aussi été tournés au lac du Bouchet, d’après les confidences de Jean-Louis Beaud de Brive.
D’une durée de 20 minutes, le court-métrage met en scène la décision qui allait changer la destinée du marquis de La Fayette. Dans la « chambre rose » du château de Bouzols, se tournait une scène clé de l’intrigue avec l’annonce de son départ vers les Amériques à son épouse Adrienne. L’histoire retiendra ensuite que le natif de Haute-Loire aura joué un rôle prépondérant dans la victoire des insurgés face aux colons anglais, lors de la guerre d’Indépendance, découlant ensuite sur la naissance des États-Unis d’Amérique. Le « héros des deux mondes » reviendra ensuite en France et vivra la Révolution de l’intérieur avant une retraite bienvenue dans son château de Chavaniac-Lafayette.
L’équipe de tournage a quitté la forteresse samedi dernier. Son réalisateur et producteur suisse, Serge Naef, espère une sortie du court-métrage en fin d’année. Et il ne sait pas encore où il sera disponible. « C’est une étape qui vient après. Nous allons entamer les discussions prochainement, mais pour l’instant, nous ne savons pas. » Dans un premier temps, le court-métrage tourné en grande partie en Haute-Loire devrait faire le tour des festivals de cinéma…
Texte et photos Nathan Marliac