Le Corrézien Jean Paufique, grand patron visionnaire, fondateur de Silab est décédé
"Audacieux, bâtisseur, pionnier, combatif"... Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier ce grand patron corrézien. Jean Paufique, fondateur de Silab, est mort dans la nuit, jeudi 10 octobre, à l'âge de 93 ans.
Il avait pris ces dernières années un peu de recul, laissant Silab aux mains d'un conseil de surveillance et d'un directoire de confiance. Mais il restait toujours très actif au sein de l'entreprise qu'il a créée en 1984 : Silab pour Société limousine d'application biologique.
Jean Paufique a alors 53 ans. Il vient de passer une vingtaine d'années au sein du groupe Bledina. "Il s'entoure d'une petite équipe et se donne pour mission de valoriser le sang animal pour des applications pharmaceutiques et cosmétiques", retrace Silab dans un communiqué. Dès 1991 et la crise de la vache folle notamment, il sent le vent tourner et choisit de se concentrer exclusivement sur des matières premières végétales.
"Je suis un chercheur qui a mal tourné""Je suis un chercheur qui a mal tourné", nous confiait-il lors d'une interview en juillet 2015, à l'occasion des 30 ans de Silab. Jean Paufique a fait le choix pour son entreprise "d'une gouvernance basée sur le cercle vertueux de l'indépendance et de l'autofinancement".
Elle est désormais un leader mondial dans l'ingénierie des actifs naturels, travaillant pour les plus grandes marques de cosmétiques et de soins de la peau. Elle emploie plus de 350 personnes en France et dans le monde.
À la question "comment voyez-vous Silab dans 20 ans ?", en 2015, il avait répondu, "je ne le vois pas" dans un grand sourire. "Silab va évoluer de plus en plus vers la pharmacie, le monde médical… Et ce qui illustre ça, c’est le fonds Biotech développement destiné à financer le démarrage de jeunes entreprises dans le domaine des biotechnologies". Un fonds dont il était très fier, illustrant sa volonté de transmettre, de construire, d'élever et d'œuvrer encore et toujours au développement de l'économie corrézienne.
Emilie Auffret