À l’issue d’un Conseil de sécurité, les Nations Unies, étonnamment suivies par l’ambassadrice américaine, ont mis en garde contre la fermeture des agences de l’agence pour les réfugiés Palestiniens en Palestine. Face à la promesse de Netanyahou de continuer de frapper "sans répit" le Hezbollah dans tous les pays où il est présent, le président américain Joe Biden a lui appelé l’armée Israélienne à épargner les civils au Liban, tandis que la multiplication des raids, notamment sur Beyrouth, fait des ravages : 5 secouristes qui tentaient de sauver des victimes des décombres de précédents raids ont été tués dans la nuit du mercredi 9 au jeudi 10 octobre.

Les infos à retenir

⇒ La France ne livre "aucune arme à Israël", soutient le ministre des Armées

⇒ L'ONU a mis en garde Israël contre la fermeture des agences de l’UNRWA

⇒ Joe Biden a appelé Israël à épargner les civils libanais

09h45

La France ne livre "aucune arme à Israël", assure Lecornu

"En dépit de ce que raconte La France insoumise depuis un an, il n’y a aucune arme livrée à Israël", a déclaré ce jeudi matin sur France Inter le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, précisant que la France livrait plutôt "des composants sur des systèmes purement défensifs", et évoquant notamment "des systèmes de ressorts sur le dôme de fer et des plaques de blindage pour des véhicules".

Notant que la région était en proie à "un engrenage qui n’a jamais été aussi vicieux", le ministre a par ailleurs mis en garde contre "le risque d’embrasement, de guerre régionale, qui inévitablement impacterait l’Europe et la sécurité des Françaises et des Français".

09h30

Un navire endommagé par une attaque au large du Yémen

Un navire a été endommagé ce jeudi par un "projectile" au large du port d’Hodeida, contrôlé par les rebelles houthis, dans l’ouest du Yémen, a annoncé l’agence de sécurité maritime britannique (UKMTO), précisant qu’il n’y avait pas de victimes. L’agence n’a pas indiqué à qui appartenait le navire ni qui était derrière l’attaque mais les Houthis revendiquent régulièrement des tirs vers des navires qu’ils estiment liés à Israël en mer Rouge et dans le Golfe d'Aden.

Le capitaine du navire a signalé que celui-ci avait été "touché par un projectile inconnu" et avait "subi des dommages", selon un communiqué de UKMTO. "Aucun incendie ni aucune victime n’ont été signalés" et "le navire se dirige vers son prochain port d’escale, a-t-elle ajouté. Peu après, l’agence a fait état de "deux autres projectiles" ayant explosé à proximité du navire. "L’équipage est sain et sauf", a-t-elle précisé.

08h45

Podcast. La France après le 7 octobre : Paris et Tel-Aviv ne s’accordent plus

Au lendemain de l’attaque du Hamas, la France offre son soutien immédiat à Israël. Mais la riposte de l’Etat hébreu a porté un coup aux relations franco-israéliennes… Dans ce dernier épisode de notre podcast, Etienne Girard, rédacteur en chef du service Société et Corentin Pennarguear, grand reporter au service Monde, nous expliquent l’évolution des relations de la France avec Israël, et ses alliés au Proche-Orient, depuis l’attaque du Hamas.

07h20

Nouveaux raids israéliens en Syrie

La Syrie a fait état ce jeudi de raids aériens israéliens visant les régions centrales de Homs et de Hama, au lendemain d’une frappe dans le sud du pays. Aux alentours d’une heure du matin, "l’ennemi israélien a lancé une attaque aérienne ciblant une usine d’assemblage automobile dans la zone industrielle de Hassia", ainsi qu’une position militaire dans la région de Hama, a rapporté l’agence officielle Sana, précisant que les pertes sont uniquement matérielles.

Mercredi, le général Herzi Halevi, chef d’état-major de l’armée israélienne, a promis qu’Israël allait continuer de frapper "sans répit" le Hezbollah dans tous les pays où il est présent. Mercredi déjà, Sana avait indiqué qu’un policier avait été tué dans un bombardement israélien sur le plateau syrien du Golan. Mardi soir, une frappe aérienne israélienne sur le quartier de Mazzé à Damas avait fait sept morts, des civils, selon le ministère syrien de la Défense.

07h00

L'ONU met en garde Israël contre la fermeture de l’UNRWA

Dans la bande de Gaza, "la délivrance de l’aide ne peut être envisagée sans l’Unrwa", a prévenu l’ambassadeur français Nicolas de Rivière, appelant "Israël à renoncer aux projets visant à criminaliser les activités de l’Office et à fermer ses bureaux à Jérusalem-Est". Le Conseil de sécurité de l'ONU, y compris les Etats-Unis, a mis en garde Israël mercredi 9 octobre contre le vote d’une loi qui interdirait l’agence pour les réfugiés Palestiniens (UNRWA), l’une des dernières institutions à pouvoir informer sur la situation humanitaire depuis Gaza, au lendemain du même avertissement lancé par le chef des Nations unies Antonio Guterres. Deux textes de loi ont été approuvés dimanche à la Knesset ayant pour but de mettre fin à l’activité de l’UNRWA sur les Territoires palestiniens occupés par Israël. Depuis le début de la guerre dans la bande Gaza, Israël accuse l’UNRWA d’employer des "terroristes".

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la crise humanitaire en Palestine, l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a, fait rare, prévenu qu’elle suivait "avec une grande inquiétude la proposition de loi israélienne qui pourrait modifier le statut juridique de l’UNRWA". Elle a pointé le risque de mettre à mal la "capacité à communiquer avec des responsables israéliens et de supprimer des privilèges et immunités diplomatiques dont jouissent les organisations et employés de l'ONU à travers la planète".

06h50

Biden appelle à épargner les civils au Liban

Joe Biden a demandé mercredi à Benyamin Netanyahou de "réduire au maximum l’impact sur les civils" au Liban, en particulier à Beyrouth, alors que les bombardements sont réguliers et qu’une offensive terrestre est en cours dans le sud du pays. Joe Biden, qui n’avait pas parlé directement au dirigeant israélien depuis sept semaines, a "souligné la nécessité d’une solution diplomatique" pour permettre le retour des populations civiles du nord d’Israël et du sud du Liban, précise le compte rendu de l’appel. La veille, les Etats-Unis avaient mis en garde Israël contre toute offensive au Liban qui "ressemblerait" à ce qu’il s’est passé dans la bande de Gaza.

Les Etats-Unis n’appellent plus, en revanche, comme il y a une dizaine de jours, à un cessez-le-feu au Liban, disant au contraire soutenir l’offensive israélienne, fort de ses récents succès depuis l’assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Mais ils craignent un scénario à la Gaza et s’efforcent d’encadrer la réponse israélienne, tout en "affirmant le droit d’Israël à protéger ses citoyens du Hezbollah".

06h45

Cinq secouristes tués au Liban

La Défense civile libanaise a rapporté dans la nuit que cinq de ses secouristes avaient été tués dans une frappe israélienne sur une de ses casernes dans le sud du pays. Les fouilles se poursuivent dans les décombres après la frappe dans la localité de Dardeghaya, à une vingtaine de kilomètres au nord de la frontière, ajoute le ministère de la Santé.