Mobilité internationale : 70 % des Français souhaitent travailler dans une entreprise internationale
Les besoins des entreprises en talents étrangers augmentent, ainsi que la volonté des employés, de partir travailler hors de leurs frontières d’origine relève une récente étude de la plateforme de recrutement à l’international G-P (anciennement Globalization Partners). Revue de détail.
Il n’y a jamais eu de meilleur moment pour embaucher des talents internationaux, estime l’étude de G-P. Une affirmation qui peut sembler contre-intuitive au regard des multiples crises actuelles et de la pénurie récurrente de talents dont se plaignent les entreprises. Pourtant, il semble que l’appel de l’ailleurs prend de l’ampleur, autant parmi les 2000 dirigeants (aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Australie) et les 4000 employés sondés dans six pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, Australie, Allemagne, France et Singapour).
A 98 %, les dirigeants interrogés prévoient d’étendre leur présence à l’international dans les 12 prochains mois. Ce qui se traduit par le besoin de recruter localement et/ou d’expatrier un employé. Le point de vue des Français semble cependant moins enthousiaste que la moyenne des sondés.
Les Français plus réticents
Ainsi, alors que la moyenne des employés ayant l’intention de chercher un nouveau travail dans les six mois à venir s’établit à 53 %, seuls 40 % des Français l’envisagent. Si 80 % des salariés souhaitent travailler pour une entreprise internationale afin de booster leur carrière, ils ne sont « que » 70 % en France. En revanche, 94 % des employés français estiment que « l’expérience avec des collègues ou clients à l’international est bénéfique pour leur évolution professionnelle ».
Du côté des dirigeants français, face aux actuelles difficultés de recrutement, les employeurs se disent prêts à se tourner vers d’autres pays pour répondre à leurs besoins en talents. Tous pays confondus, l’étude de G-P constate une pénurie de main d’œuvre dans les entreprises ainsi qu’une pression croissante pour adopter les technologies de l’intelligence artificielle. Et les avis divergent entre employeurs et employés sur l’irruption de cette révolution technologique.
Irruption de l’IA
A cet égard, G-P note que les dirigeants, quelle que soit leur nationalité, s’intéressent aux nouvelles solutions technologiques afin de rationaliser ou d’automatiser des process d’entreprise. Les employés se montrent également enthousiastes au sujet de l’arrivée de l’IA dans leur vie professionnelle quotidienne.
Mais ce constat, favorable à l’IA, cache « une lutte des pouvoirs ». En effet, près de 60 % des dirigeants affirment que les employés profitent davantage de l’IA que les employeurs, tandis que 58 % des employés continuent de penser que ce sont à l’inverse les employeurs qui tirent profit de cette nouvelle technologie.
Sophie Creusillet
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