Dans les coulisses de l'opération sensible de désamiantage de l'A75

Piloté par la DIR Massif central, le chantier de désamiantage s'inscrit dans un programme de travaux qui s'étend du 7 au 25 octobre sur l'A75, au niveau des échangeurs de Montpeyroux et Authezat. 1.900 tonnes d'enrobé amianté (*) ont été extraits par une raboteuse sur une distance de 4,2 km.

Matériel et vêtements de protection

Le procédé est simple, mais demande une prise en charge des débris très complexe. Dans un premier temps, la machine racle la couche de roulement à la profondeur souhaitée et achemine les gravats sur un tapis roulant jusqu'à la benne d'un camion. Les véhicules se déplacent simultanément avec l'aide d'un ouvrier au sol équipé d'une combinaison et d'un masque spécial.

Cabine pressurisée

Car, pour des besoins de sécurité, l'accès à la zone de chantier est limité au personnel protégé et formé à ce type de travaux. Les conducteurs d'engins bénéficient d'ailleurs d'une cabine pressurisée. Avant de quitter le site, chaque poids-lourd passe à la pesée, puis la benne est bâchée et, dernière opération, l'extérieur du véhicule est aspergé d'eau. Une eau récupérée et traitée. 

Ensuite, les déchets, dont la traçabilité doit être exemplaire, sont transportés jusqu'au site de stockage de Saint-Didier-la-Forêt, située dans le département de l'Allier. Lorsque vient la fin d'une rotation ou de la journée, les ouvriers doivent emprunter une série de sas avant de pouvoir sortir du site. La qualité de l'air fait aussi l'objet d'une attention particulière. Des capteurs installés le long de la zone à traiter enregistrent des données analysées quotidiennement. 

Ce travail de désamiantage terminé, le chantier de réfection de la chaussée reprend un cours normal.

(*) L'enrobé amianté était utilisé jusqu’en 1995 pour ses qualités d’étanchéité et de résistance à la circulation automobile.

David Allignon