Le flou de l'UE sur le combustible nucléaire russe freine l'investissement, dit Orano
PARIS (Reuters) - L'absence de position claire de l'Union européenne (UE) à l'égard des combustibles nucléaires russes freine les investissements dans des usines d'enrichissement d'uranium, a déclaré un responsable du groupe français Orano.
Les prix à long terme de l'uranium enrichi - qui sert à fabriquer les combustibles des centrales nucléaires - sont passés de 60 dollars par unité de travail de séparation (UTS) avant la guerre à 166 dollars aujourd'hui tandis que les électriciens cherchaient à réduire leur dépendance à l'égard de la Russie, qui représentait plus de 25% des approvisionnements européens et américains avant le début du conflit, en février 2022.
L'UE n'a toutefois pas décidé pour le moment d'interdire ou de réduire ses importations de combustibles nucléaires russes et Rosatom détient encore 43% des capacités installées mondiales d'enrichissement d'uranium, contre 31% pour le groupement européen Urenco, 12% pour Orano et le solde pour la Chine.