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Октябрь
2024

Qui sont ces trois "cent bornards" du CA Brive qui visent le podium par équipe aux France du 100 km ?

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Quand on prend le départ d’une course de 100 km, on est seul face à soi-même. C’est pourtant une course d’équipe que vont faire trois Brivistes, François Lacassagne, Sophie Ulmann et Érick Belhomme, ce samedi, à Amiens, où se déroulent les championnats de France de la spécialité.

« Mon objectif est d’amener l’équipe le plus près possible du titre de champion de France. Si c’est le cas, je devrais me rapprocher du podium dans ma catégorie M5 », confie François Lacassagne, dit « Le Fennec », surnom qu’il a gagné en courant dans les plus grands déserts de la planète.

Chacun s’est entraîné de son côté pendant quinze semaines

Il est rejoint dans sa démarche par Sophie Ulmann, vainqueur l’an passé dans sa catégorie des 100 km de Millau, en 10?h?30. « C’est l’équipe avant tout?! Je sors d’un 24 heures, à Saint-Meixant-l’École, qui ne s’est pas super bien passé (elle a quand même effectué 140 km, NDLR). En plus, j’ai une petite contracture au mollet, alors je ne vais pas prendre de risques pour le classement dans ma catégorie. Ce sera tout pour l’équipe?! »

Érick Belhomme, l’initiateur du projet, partage évidemment cette approche. « C’est rare en Corrèze, et même en Nouvelle-Aquitaine, d’avoir trois athlètes qui courent sur ces distances. Il y a individuellement un coup à jouer en M6, tant pour le titre que pour le record, mais la priorité sera l’équipe, qu’on finisse tous les trois. Si on y parvient, on peut faire quelque chose de très bien », confie celui qui été champion de France M5, en 2022, à Belvès.

S’ils écouteront leurs corps, les trois Brivistes se tiendront aussi informés de la situation de leur coéquipier et coéquipière.

« On sera tous accompagnés par un suiveur. Le téléphone va marcher et nous permettre d’avoir des renseignements. La forme du parcours nous permettra aussi de nous croiser »

Tous trois se sont entraînés de leur côté une quinzaine de semaines pour ce défi hors norme. « Chacun a son travail et surtout chacun a ses propres allures de courses et sa stratégie », précise François Lacassagne qui vise une moyenne de 11 km/h, contre 10 km/h à Sophie Ulmann et 12 km/h à Érick Belhomme. Pour atteindre leur objectif, les trois sociétaires du CA Athlé devront être attentifs sur leur allure, ne pas se laisser griser si tout va bien, et bien gérer l’alimentation et l’hydratation, primordiales sur ce type d’épreuves au long cours.

Une question de mental

« Nos suiveurs connaissent bien l’effort. Ils sauront nous flageller si besoin, nous dire de ralentir, de boire, de s’alimenter. À certains moments, on n’aura plus envie de s’hydrater ni de s’alimenter. C’est le piège », prévient François Lacassagne.

Le mental pèsera lourd, surtout sur la dernière partie de course. « Il n’y a pas de public, juste des canards, sauf à chaque ravitaillement. On va avoir droit à de grandes lignes droites, des petites courbes, de grandes lignes droites. Il faudra être fort dans les têtes », avoue Érick Belhomme.

Pascal Goumy