Budget, travaux, calendrier... Tout savoir sur l'impressionnante rénovation de l'hôpital d'Issoire
Alors que les travaux ont démarré depuis cet été autour de la rénovation du bâtiment historique, une réunion s’est tenue mardi 8 octobre au sein de la Halle aux grains d’Issoire. L’objectif ? Tout connaître de ce chantier majeur.
Mais avant de rentrer dans le détail des travaux, la première des informations à noter est le très fort taux de subvention alloué par l’État, dans le cadre du Ségur de la santé : 41 M€ sur un budget estimé à 50 M€. "Il y a peu de sites en France qui peuvent se féliciter d’avoir autant d’aides", concède Bertrand Barraud, maire d’Issoire et président du conseil de surveillance de l’hôpital.
L’hôpital reste ouvert pendant les travauxDepuis deux mois, les travaux suivent leur cours le long de la rue du Docteur-Sauvat. "Tout le chantier se fera en conservant le site ouvert. On va démolir certains endroits, reconstruire d’un autre côté, mais l’activité ne sera pas interrompue", précise le maire. Les services suivront également ce mouvement et se déplaceront au fur et à mesure de l’avancée du chantier.
"On sera peut-être parfois serré et on pourrait avoir le recours d’installer quelques bâtiments modulaires"
L’adaptation devrait donc être le maître mot pour les patients, mais aussi le personnel durant ces mois de travaux. "C’est un mal pour un bien, car, en 2028, on aura un hôpital totalement réhabilité, modernisé et fonctionnel", insiste Bertrand Barraud, qui se félicite du tournant pris par la structure : "On a la chance d’avoir un hôpital attractif, qui a une activité en hausse de 7 % depuis le début d’année. Mais il fallait le moderniser." Avant d’avoir un outil rénové, cinq phases de travaux seront donc nécessaires. Si la première est la réhabilitation du bâtiment historique, la deuxième concernera la destruction de l’USN, située le long de la route, durant toute l’année 2025. Suivront la phase de construction du bâtiment neuf, puis celle de réhabilitation du bâtiment MCO et enfin la démolition de l’Ehpad en dernière phase.L'intérieur sera complétement repensé. Image AIA Architectes
Une nouvelle entrée pour les patientsD’ici là, le site issoirien prendra petit à petit sa nouvelle allure avec une architecture simple. "Comme nous sommes sur une entrée de ville, nous avons demandé à l’architecte de soigner l’aspect du bâtiment", fixe Bertrand Barraud.Quelques changements majeurs seront à noter, comme le déplacement de l’entrée des patients qui se fera depuis la rue Raoul-Bardy à travers une pergola, avec un accès aux urgences à proximité. Autre nouveauté et pas des moindres : une galerie de connexion reliera les bâtiments qui seront tous aux dernières normes alors qu’un rafraîchissement de l’air s’effectuera par climatisation.
À l’intérieur du centre hospitalier, là encore, les changements seront légion. "Au rez-de-chaussée, on aura une unité ambulatoire dans le prolongement des blocs. Un hall qui distribuera les deux bâtiments et des urgences qui seront repensées et reliées à l’imagerie", détaille la directrice. L’espace recevra également le service de Smur, l’unité d’aval des urgences (UAU) ou une cafétéria.
Un deuxième étage ajoutéAu premier étage, l’unité médico-chirurgicale prendra tout un plateau avec un accès direct depuis les blocs (contre un demi-plateau aujourd’hui). L’imagerie de la femme se situera aussi à ce niveau, de même que la maternité qui sera agrandie (de 14 à 17 chambres) alors que des chambres de garde prendront place.
"On a prévu une dizaine de chambres (quatre aujourd’hui). C’est un outil d’attractivité et de recrutement"
Un second étage sera ajouté. La médecine polyvalente récupérera tout un plateau alors que la médecine de consultation sera regroupée avec, entre autres, des bureaux dédiés aux médecins. "On aura le double de boxes de consultation : de dix à vingt et ils seront partagés", chiffre Estelle Marlot.Quant au sous-sol, il sera reconfiguré entièrement. La pharmacie sera étendue et robotisée. Le lieu accueillera les syndicats et la logistique ainsi que, notamment, l’archivage, le magasin, un self, des vestiaires ou les chambres mortuaires.La maternité offrira un nombre plus important de chambres. Image AIA Architectes
Restera à trouver une solution pour le stationnement. "Nous avons encore quelques mois pour cela mais il va falloir le programmer", avoue le maire.
Jean-Baptiste Botella