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Октябрь
2024

Vendée Globe : Mars 1990, ECUREUIL D’AQUITAINE II et Titouan Lamazou l’emportent

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Novembre 2020, le « professeur » Michel Desjoyeaux nous donne une leçon d’histoire face aux plans des vainqueurs du Vendée Globe. Une saga maritime de trente ans, que l'on commence avec Ecureuil d'Aquitaine II, un voilier programmé pour le Vendée 89-90
VENDREDI 16 MARS 1990. Il est minuit passé de cinq minutes lorsque Titouan Lamazou devient le premier vainqueur du Vendée Globe en 109 j, 8 h et 48 mn. Ecureuil d’Aquitaine II a pris la tête de la flotte dès le troisième jour de course, talonné par Philippe Poupon, Jean-Luc Van Den Heede et Loïck Peyron.
Construit à la Teste par Thierry Eluère et José Lamazou en 1986 sur les plans de Luc Bouvet et d’Olivier Petit, Ecureuil d’Aquitaine II a le look des voiliers de la fin des années 1980 : coque étroite à la flottaison (mais 5,20 m au pont) et petit tirant d’eau, des enrouleurs de voiles et des chaussettes pour le génois léger et le spi asymétrique amuré sur un bout-dehors. Le cockpit n’est pas bien grand, doté d’une immense barre à roue sous la casquette barrant l’entrée du rouf. Il est ceinturé par onze winches de toutes tailles actionnés par leurs manivelles et une colonne, auxquels il faut rajouter six winches en pied de mât, trois à même l’espar. « Une vraie manne pour les accastilleurs ! A l’époque, les skippers n’ont pas de bloqueur fi able, pas de hook non plus pour bloquer les voiles en tête de mât et soulager les drisses. Les cordages ont des diamètres importants ». On a un plan de pont « agricole » pour ce premier Vendée Globe, car les marins veulent pouvoir parer à toute éventualité et ils recherchent du costaud : le mât est tenu par des barres de flèche dans l’axe et le gréement dormant est en câble. « Rien n’est simple, rien n’est léger, mais tout est réparable. Attention, ce sont de véritables unités de course au large, imaginées pour la performance et le tour du monde avec déjà Around Alone derrière eux ! » On observe ainsi la présence d’une paire de safrans relevables sur le tableau arrière droit d’Ecureuil d’Aquitaine pour aider le safran principal à stabiliser la route au portant et peut-être un début de solution de secours. « Les pilotes automatiques ne sont pas vraiment performants ni fiables : plus d’une dizaine embarquée » et un brion dégagé à l’étrave avec un peu de volume. Enfin, on retrouve déjà des ballasts (5 800 l) pour corriger l’assiette longitudinale et augmenter la stabilité.

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