Les années folles de Françoise Sagan
Denis Westhoff, fils de Robert J. Westhoff et de Françoise Sagan (Françoise Quoirez), a présenté son livre Les années Sagan (*) .
Cet opus retrace la vie de l’écrivaine issue de la bourgeoisie, de l’autrice parolière, de la scénariste (Landru de Chabrol), de la réalisatrice de Les fougères bleues . Une plongée dans ces années de liberté qu’a vécue pleinement Françoise Sagan (1935-2004).
Témoin phare, Denis Westhoff a accepté l’endettement après la disparition de sa mère. Il sauvegarde aujourd’hui son patrimoine littéraire.
« Je l’ai connu jusqu’à 40 ans. Sa vie privée était bien séparée de sa vie publique et personne à l’école ne savait qui j’étais. Mon père, avec qui j’entretenais d’excellentes relations, était traducteur à Paris, mannequin. Un drôle d’oiseau, drôle, charmant et cultivé », dira-t-il avec un sourire.
En 1950, la jeunesse vivait gaiement. Le jazz, les cafés de Saint-Germain-des-Prés, les discussions philosophiques. Françoise Sagan était à la Sorbonne.
Son livre Bonjour tristesse paraît en 1954 : le scandale et le début de sa notoriété. « Elle avait 100.000 francs en espèce, car elle n’avait pas de compte bancaire ».
Le prix des Critiques, l’accident de Milly-la-Forêt, la jet-set, les voyages, l’affaire d’Algérie, etc. « Elle était la première femme auteure people en France et bousculait les normes. Une femme engagée avec le cœur et aux excès. Elle a ouvert des portes aux autres femmes comme Brigitte Bardot. »
Avec une certaine timidité, Denis Westhoff a permis au public de retrouver en filigrane les attitudes et les façons de s’exprimer de Françoise Sagan.
(*) Éditions Gourcuff Gradenigo.