Vélos, stations, tarifs... Comment C.vélo adapte ses services aux usagers de la Métropole de Clermont-Ferrand ?

D’ici 2028, la métropole clermontoise devrait être maillée par 365 km d’aménagements cyclables et 190 km de pistes sécurisées. Un beau terrain de jeu pour les cyclistes de plus en plus nombreux (+ 55 % entre 2018 et 2023) et de nouvelles perspectives pour le syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération clermontoise qui gère le service C.vélo. Avec l’ambition de faciliter l’accès au vélo, le SMTC a programmé plusieurs nouveautés dans les mois à venir.

1. Plus de vélos en libre-service et de nouvelles stations

Actuellement, 680 vélos en libre-service sont proposés dans 57 stations. Début 2026, il y en aura bien plus avec la création de 22 stations supplémentaires équipées chacune de 100 deux-roues. Ces nouvelles implantations permettront d’aller au plus près des usagers.

Le SMTC propose un millier de vélos à assistance électrique en location longue durée. Photo Thierry Nicolas

Six vont étendre le réseau clermontois : deux stations à la Pardieu (près de la gare et de la pépinière), deux dans le quartier Saint-Jean, une à l’entrée du stade Philippe-Marcombes et une au sein du quartier Saint-Jacques à proximité du futur parc de la muraille.

Les seize autres stations apporteront un service nouveau dans trois communes extérieures : Cournon-d’Auvergne (11), Le Cendre (3) et Beaumont (2).

"Sur le secteur Cournon/Le Cendre qui représente un bassin de population de 25.000 habitants, il s’agit de tester l’idée d’un mini-réseau. Si ça fonctionne, on pourrait imaginer faire pareil sur Beaumont/Aubière/Romagnat ou sur Gerzat/Cébazat", a indiqué François Rage, président du SMTC.

2. Favoriser une meilleure rotation des vélos en location longue durée

En plus des vélos en libre-service, le SMTC propose des locations de longue durée avec un millier de vélos à assistance électrique (classiques, pliants et longtails). Avec 99 % des contrats signés pour trois mois et 76,64 % d’entre eux renouvelés d’un trimestre sur l’autre, ce service est carrément victime de son succès.

"Actuellement, il affiche une liste d’attente d’un millier de noms pour un délai d’environ un an", confie François Rage.

"L’objectif du SMTC est d’encourager de nouveaux usagers à adopter le vélo pour se déplacer et d’aider ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter un vélo à assistance électrique (VAE)"

À partir du 1er janvier 2025, la durée de location sera donc limitée à un an maximum, pour apporter plus de souplesse et permettre à davantage de personnes de tester ces VAE.

Cette mesure s’accompagnera de nouveaux tarifs dont un barème solidaire avec une réduction de 60 % basée sur le quotient familial ou le niveau de bourse pour les étudiants. À noter que les abonnés bénéficiant de cette aide ne seront pas soumis à la limite d’un an de location.

Le SMTC réfléchit à la création de nouvelles "C.vélo Box" comme celle située sur le parvis de la gare SNCF. Photo Thierry Nicolas

3. Sécuriser le stationnement

Pour accompagner la progression du nombre de cyclistes, locataires de VAE longue durée ou propriétaires de leur propre deux-roues, il faut aussi proposer des stationnements sécurisés. Dans cette optique, le SMTC réfléchit à la création de nouvelles "C.vélo Box" comme celle située sur le parvis de la gare SNCF.

Sur abonnement, 150 places y sont accessibles 24 heures/24 et 7 j/7 mais il en faudrait beaucoup plus pour faire face à la demande. 

Maud Turcan