Marine Le Pen et Jordan Bardella ont lancé une "campagne permanente" jusqu'à la présidentielle de 2027
"Jusqu'à la victoire": sur l'écran géant face à plus de 5.000 sympathisants, Marine Le Pen a lancé une "campagne permanente" ce dimanche 6 octobre qui doit emmener le parti d'extrême droite vers - au plus tard - 2027. D'ici là, une stratégie de la "saturation" doit être mis en place, avec un meeting géant "par mois".
Finie l'introspection : après un été passé à ressasser les raisons de la défaite (142 députés RN et ciottistes élus, derrière la gauche, la macronie et surtout de la majorité absolue de 289 sièges un temps rêvée), le grand raout azuréen entendait affirmer autant le pouvoir que les ambitions du RN. Sur la scène du palais Nikaïa, la triple candidate perdante à la présidentielle a revendiqué "la victoire des législatives", pour avoir recueilli "trois fois plus (de voix) qu'il y a deux ans".
Un meeting en plein procèsLe meeting de Nice apparaît comme un pied-de-nez au procès qui s'est ouvert lundi à Paris et qui la vise, ainsi que 24 autres prévenus dont le RN en tant que personne morale, accusés de détournement de fonds publics pour avoir fait travailler des assistants d'eurodéputés au seul bénéfice du parti. En jeu : une peine d'emprisonnement, d'amende, mais surtout d'inéligibilité.
Devant ce péril, la patronne des députés RN entendait faire du rendez-vous de Nice un énième jalon d'une quatrième candidature à la présidentielle, aux côtés de Jordan Bardella, promis chef du gouvernement en cas de victoire.
"J'aurais aimé me présenter à vous en Premier ministre", a débuté son discours le député européen, demandant à la foule "de ne jamais douter". Mais si l'avenir, ou le salut, du gouvernement Barnier est fonction du bon vouloir des députés RN de voter ou non une motion de censure, une nouvelle dissolution l'année prochaine est-elle souhaitable ? "Il faut être prêt à tout", a récemment martelé Marine Le Pen à ses troupes.
Avec AFP