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Октябрь
2024

Après la FCO 8, deux autres menaces planent sur les éleveurs de Haute-Loire

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Depuis le mois d’août, la fièvre catarrhale ovine, ou FCO 8, cette maladie transmise au bétail par un insecte, le culicoïde, « a explosé » en Haute-Loire, constate Yvan Cordier. « Plus de 700 foyers - soit un millier d’élevages - avec jusqu’à 25 % du cheptel qui peut en mourir. » Sur les centaines d’éleveurs concernés, « à ce stade il y a une dizaine de cas avec des difficultés financières sérieuses », note le représentant de l’État.

Trésoreries : « On est très vigilant »

Le même État qui a mobilisé « environ 430.000 € » depuis le début de cette crise sanitaire pour le financement « de la visite vétérinaire et des tests ». Quant à la couverture des pertes économiques (morts, euthanasies), le ministère de l’Agriculture « a annoncé un dispositif de prise en charge à 100 % via un fonds mutualisé », poursuit le préfet.Il souligne également qu’une « dérogation au titre de la PAC » a été obtenue « pour faire en sorte que les animaux morts soient bien comptabilisés dans le cheptel au moment du calcul de l’aide ». Les premiers versements « vont intervenir le 16 octobre », assure Yvan Cordier.Depuis le 30 août, les acteurs du dossier FCO 8 se réunissent chaque semaine. Outre la « diffusion des bonnes pratiques » et autre point sur l’évolution de la maladie localement, la trésorerie des éleveurs est suivie de près. « On est très vigilant. Les banques sont sensibilisées au sujet. La MSA a annoncé disposer d’une enveloppe pour retarder ou annuler les cotisations sociales », détaille encore le représentant de l’État.deplacement du prefet fievre catarrhale ovine (FCO), gaec etoile du berger, brebis, ovins, nebouzat le 06/06/2024, photo Thierry Lindauer

Sauf que ce n’est pas le seul front sur lequel doivent être présents les professionnels du département. La Haute-Loire a désormais été placée « en zone régulée » face à la proximité de deux autres menaces. « On risque d’être concerné par la Maladie hémorragique épizootique, ou MHE, qui vient du Sud-Ouest et sévit depuis un an », annonce le préfet. Ainsi que par « la FCO 3, présente dans le nord de la France et contre laquelle les premiers vaccins (gratuits) sont arrivés la semaine passée sur le territoire ».

Vacciner, une « priorité »

La priorité est là pour lutter contre la fièvre catarrhale ovine, selon Yvan Cordier. « Comme la recommandation, de fin 2023, de vacciner contre la FCO 8 n’a pas été suivie, l’industrie pharmaceutique n’a pas produit de vaccins. Il n’y en avait donc pas, physiquement. L’État en a commandé et les premières livraisons devraient intervenir d’ici la fin octobre. » 

Nora Gutting