2e étape du Tour de France de nos industries : opération séduction chez la start-up Eyco

Pour sa deuxième étape, le 24 septembre dernier, le " Tour de France de nos industries " co-organisé par Bpifrance, la French Fab et Opco2i via sa marque Avec l'Industrie® a fait escale dans les Bouches-du-Rhône. La tournée en bus qui se déroule au coeur des usines et des écoles du territoire vise à promouvoir et valoriser l'industrie auprès de profils jeunes. Après une visite en matinée de l'usine STMicroelectronics à Rousset, c'est chez Eyco, dans la commune de Trets, qu'une quarantaine de jeunes inscrits en post-bac ont découvert le fonctionnement d'un site industriel et l'état d'esprit d'une jeune pousse très impliquée dans la formation et le recrutement de talents.  

" Notre premier métier, c'est de faire l'industrie mais aussi de former les jeunes générations car lorsqu'on sort de l'école, on sait à la fois beaucoup de choses et rien du tout " a avancé Eric Eymard, fondateur et président de l'entreprise Eyco lors des discours officiels prononcés à l'entrée de son usine. " Pour travailler dans l'industrie, la penser et la réinventer, on a besoin de talents ", a souligné à son tour, Julien Noronha, directeur exécutif Communication chez Bpifrance, en rappelant également qu'un " monde est ouvert car il y a un besoin de 600 000 jeunes pour construire l'industrie de demain ". 

Eyco, un acteur industriel clé pour la French Silicon Valley du Sud 

La start-up industrielle, spécialisée dans la conception et la production de solutions innovantes de connectivité dans le secteur de la microélectronique, a inauguré début septembre son usine de production de 3700 m2. Le site flambant neuf, qui a été présenté aux jeunes à travers une visite guidée, est équipé de technologies de pointe qui offrent des solutions de packaging adaptées aux besoins actuels et futurs de la filière industrielle. Pour le dirigeant d'Eyco, si le " packaging a souvent été considéré comme le bas métier du secteur microélectronique ", il s'avère aujourd'hui " extrêmement important, il constituera une brique nécessaire pour le développement de nouvelles technologies. Il y a une forte volonté de développer de nouveau ce métier-là. D'autant plus, qu'en Europe, nous réalisons moins de 1 % du packaging des composants électroniques." 

Avec cinq grandes filières - métallurgie, pétrochimie, énergies, industries créatives et industrie nautique - en forte évolution, " qui ont recruté et vont encore recruter dans la région ", le rôle d'Opco2i est d'accompagner et d'informer les jeunes sur la réalité des métiers de la filière mais aussi de " convaincre les familles ". " Quand on parle industrie, beaucoup d'entre elles imaginent un emploi dans une usine où les jeunes vont se salir et où il y a de la pollution. Surtout, elles ont des craintes liées au chômage. Or, l'industrie dans notre région est l'une des filières qui a le plus développé le nombre d'emplois, rappelle Sandra Couinaud. Il y a des possibilités, des formations proposées de l'infra bac jusqu'au niveau ingénieur, pour les garçons et pour les filles. L'industrie peut changer et attirer des talents si elle ouvre ses portes. " 

" Créer une base d'apprentissage pour les jeunes générations " 

Ouvrir grand ses portes, Eyco a su le faire dès sa création. Afin de consolider dans la région, ce secteur innovant de la microélectronique, l'entreprise s'est activement engagée sur la formation des jeunes et l'apprentissage de compétences à travers une " chaine intergénérationnelle ". Avec le lancement de son école interne en 2021, la " Eyco Academy ", l'entreprise a non seulement souhaité répondre à l'enjeu d'attractivité et de recrutement de nouvelles et jeunes générations dans l'industrie mais aussi à la passation de transmissions et de valeurs essentielles pour réussir la dynamique nationale de réindustrialisation." Ma volonté de départ était de créer un outil industriel avec des briques technologiques de haut niveau que l'on ancre en France. Ma deuxième, créer une base d'apprentissage pour les jeunes générations ", explique Eric Aymard, qui a débuté très jeune dans le monde de l'industrie et y a " gravi les échelons très rapidement ". A Eyco, chaque personne peut apporter sa pierre à l'édifice en accompagnant les nouvelles générations.  

  La démarche a été adoptée avec engouement par Nourddin Bouzid, responsable développement et industrialisation chez Eyco. Durant la visite de l'usine, celui qui travaille au côté du dirigeant de la start-up depuis plus de 25 ans, a présenté son métier ainsi que son quotidien aux étudiants inscrits pour la plupart en filière Ciel (Cybersécurité, informatique et réseaux, électronique). Il leur a aussi prodigué de précieux conseils pour se lancer dans l'aventure industrielle. " Pour travailler dans l'industrie, il faut de tout, des gens qui conçoivent, des gens qui réalisent, qui produisent : tout le monde joue un rôle, il faut une cohésion d'équipe pour que le projet aboutisse, et il faut persévérer. " Au-delà de la problématique de l'attractivité de la filière industrielle auprès des étudiants, le membre de l'équipe R&D a insisté sur l'importance " de donner la chance aux jeunes et de les accompagner jusqu'au bout. " A l'image de ce qu'entreprend Eyco depuis 2021 en proposant un parcours de formation adapté à des jeunes ou professionnels en reconversion désireux de découvrir la branche industrielle.  

Avec 12 étapes au total, le Tour de France de nos industries se poursuivra jusqu'en décembre 2024. Prochaine étape, Béziers et Toulouse, le 15 octobre.  

 

Cet article a été publié initialement sur Big Média 2e étape du Tour de France de nos industries : opération séduction chez la start-up Eyco